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L'ONU salue une session «historique» du Parlement libyen

Debeibah sous le feu des questions

Faisant face à 130 députés parvenus à rejoindre Syrte sur les 188 que compte le Parlement libyen, le Premier ministre Abdelhamid Debeibah a passé, hier, son baptême du feu. Il affrontait, en effet, le flot de questions des parlementaires qui avaient commencé, la veille, par un débat moins houleux qu'on ne le craignait sur les enjeux de la feuille de route définie par les 75 participants au Forum de dialogue politique libyen (FDPL) rassemblés à Tunis puis à Genève, fin décembre. La Chambre des représentants du peuple (Parlement) en Libye va ainsi poursuivre les débats programmés pour quatre jours avant de se prononcer officiellement soit en votant la confiance au gouvernement Debeibah soit en le rejetant. Parrainé par les Nations unies qui ont mené au pas de charge les diverses rencontres préalables à l'issue desquelles le FDPL a arrêté un programme destiné à mettre fin à la crise dans laquelle est plongée la Libye depuis 2011, le processus vise non seulement à instaurer un Exécutif de transition mais surtout à jeter les bases indispensables à la concrétisation de toutes les décisions prises aussi bien par les membres du FDPL que ceux du comité militaire 5+5.
Ce dernier avait d'ailleurs ouvert le chemin en décrétant un cessez-le-feu général et durable qui, contre toute attente, s'est parfaitement réalisé. Depuis, plusieurs avancées ont été enregistrées comme la réouverture de la route côtière entre Tripoli et Syrte, le verrou qui a longtemps séparé la Tripolitaine de la Cyrénaïque et qui devait connaître, au moment de la débâcle des milices du maréchal Khalifa Haftar, le combat ultime entre celui-ci et son rival, Fayez al Serraj, chef du GNA reconnu par l'ONU.
Hier, les questions auront été nombreuses sur le programme du nouveau gouvernement d'union nationale que conduit Abdelhamid Debeibah et s'il parvient à contenter une majorité de parlementaires, nul doute qu'il aura franchi un palier «historique» puisque son prédécesseur Al Serraj n'a jamais obtenu le vote de confiance qui aurait élargi ses prérogatives au-delà de la Tripolitaine.
L'ONU a déjà qualifié la première journée d' «historique», laissant entendre que les choses vont bon train et qu'il n'y aura pas de mauvaise surprise comme ce fut le cas à Skhirat, au Maroc, en 2015 lorsque le premier GNA et le premier Conseil présidentiel avaient été instaurés sous l'égide des Nations unies. Le gouvernement proposé à la session de la Chambre des représentants, convoquée à Syrte par Salah Aguila, comprend deux vice-Premiers ministres, 26 ministres et six ministres d'Etat.
Deux ministères régaliens, les Affaires étrangères et la Justice, ont été attribués à des femmes, une première en Libye.
Debeibah a appelé au départ de tous les mercenaires étrangers, «un coup de poignard» dans le dos des Libyens. Il a exhorté les parlementaires à «ne pas manquer l'occasion» de donner au pays les chances d' «une sortie de crise tant attendue. S'il n'est pas entendu, d'ici le 19 mars prochain, par le Parlement, il lui faudra, alors, s'adresser aux 75 membres du FDPL, conformément aux dispositions prévues par la feuille de route onusienne.

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