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L'Iran exclut toute négociation sur ses capacités de défense

Dans l'attente de l'administration Biden

L'Union européenne va «redoubler d'efforts» pour préserver l'accord nucléaire conclu avec Téhéran en 2015, tout en jugeant «regrettable» la décision de lancer le processus de production d'uranium enrichi à 20%, a déclaré, hier, le porte-parole du chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.

L'Iran n'a jamais négocié ses propres capacités de défense et ne le fera jamais, a déclaré lundi le ministère iranien des Affaires étrangères, cité par l'agence de presse Fars. Lors d'un point de presse hebdomadaire organisé dans la capitale Téhéran, le porte-parole du ministère, Saeed Khatibzadeh, a souligné qu'il n'y a jamais eu et qu'il n'y aurait jamais de négociation en ce qui concerne les capacités de défense de l'Iran. La déclaration du porte-parole est intervenue un jour après que Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale désigné pour le président élu américain Joe Biden, a affirmé que le programme de missiles iranien devait être sur la table dans les négociations de suivi, sous réserve que Washington revienne au sein de l'accord sur le nucléaire de 2015. La question des missiles iraniens est mentionnée dans le Plan d'action global conjoint (JCPOA), l'accord sur le nucléaire de 2015, ainsi que dans la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l'ONU approuvant l'accord, a rappelé M. Khatibzadeh, commentant les remarques de M. Sullivan, et ajoutant que la question est «réglée». Le gouvernement américain, a poursuivi le porte-parole, «sait» en fait que les activités nucléaires de l'Iran sont de nature pacifique. En conséquence, a-t-il souligné, la question des missiles est d'importance secondaire, et c'est pourquoi les sanctions de l'ONU liées aux missiles iraniens ont commencé à être levées à partir du 16 janvier 2016 selon le calendrier du JCPOA. De son côté, Amir Ali Hajizadeh, commandant de la force aérospatiale du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) iranien, a déclaré que la puissance des missiles du CGRI ne ferait jamais l'objet de négociations, a rapporté samedi l'agence de presse Tasnim.»Aucun officiel (iranien) n'est autorisé à négocier sur la puissance des missiles, et c'est notre ligne rouge», a-t-il indiqué, notant que l'Iran avait décidé de limiter la portée de ses missiles à 2000 km, mais que cette limitation n'était pas éternelle. L'Union européenne va «redoubler d'efforts» pour préserver l'accord nucléaire conclu avec Téhéran en 2015, tout en jugeant «regrettable» la décision de lancer le processus de production d'uranium enrichi à 20%, a déclaré, hier, le porte-parole du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell. «Nous notons avec une vive inquiétude les mesures prises par l'Iran en vue de commencer l'enrichissement de l'uranium au niveau de 20%. Cette action constituera un écart important par rapport aux engagements nucléaires de l'Iran (...) et nous allons redoubler d'efforts pour préserver l'accord», a déclaré le porte-parole Peter Stano. L'Iran compte aussi sur Joe Biden pour apaiser les tensions avec les Etats-Unis mais celles-ci pourraient encore dégénérer en conflit ouvert d'ici la fin du mandat, de plus en plus chaotique, de Donald Trump. L'Iran a annoncé lundi avoir entamé le processus destiné à produire de l'uranium enrichi à 20%, sa principale mesure de désengagement de l'accord nucléaire international de 2015 négocié avec l'ancien président Barack Obama. Mais Téhéran a souligné qu'il s'agissait d'une mesure «réversible», qui pourrait être abandonnée si Joe Biden levait les lourdes sanctions imposées par Donald Trump, qui doit lui céder sa place le 20 janvier. Les tensions entre les deux pays, aggravées depuis le retrait unilatéral des Etats-Unis de l'accord sur le programme nucléaire iranien en 2018, ont encore empiré avec l'assassinat du général iranien Qassem Soleimani dans une attaque américaine, il y a un an à Baghdad, que Téhéran a promis de «venger». Pour dissuader toute agression iranienne, les Etats-Unis ont envoyé ces derniers jours des bombardiers B-52 dans le Golfe, et finalement décidé d'y maintenir le porte-avions USS Nimitz, trois jours après avoir annoncé son rapatriement aux Etats-Unis.

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