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DÉCÈS DU ROI ABDALLAH D'ARABIE SAOUDITE

Chefs d'Etat et dirigeants à Riyadh pour rencontrer le nouveau roi

Nombreux sont les dignitaires étrangers qui n'ont pu assister aux funérailles d'Abdallah, organisées vendredi à Riyadh quelques heures après sa mort à environ 90 ans.

Chefs d'Etat et dirigeants du monde entier arrivaient hier en Arabie saoudite après la mort d'Abdallah pour présenter leurs condoléances au nouveau roi de la première puissance pétrolière mondiale, Salmane, que le président américain rencontrera mardi. Vendredi, le président américain avait salué en Abdallah un homme «sincère» et «courageux», et en l'Arabie un partenaire «précieux». L'alliance stratégique entre ces deux pays remonte à 1945 et s'est de nouveau matérialisée lorsque le royaume saoudien a rejoint l'an dernier la coalition anti-jihadistes menée par Washington.
Des dirigeants d'autres pays de la coalition, comme le Premier ministre britannique David Cameron et le président français François Hollande, étaient attendus hier à Riyadh, où le chef de la diplomatie iranienne a été accueilli par des dirigeants saoudiens à sa descente d'avion. Mohammed Javad Zarif effectue là une visite rare pour un responsable de la République islamique chiite chez son grand rival régional sunnite, même si les relations entre ces deux poids lourds du Moyen-Orient se sont récemment quelque peu réchauffées. Nombreux sont les dignitaires étrangers qui n'ont pu assister aux funérailles d'Abdallah, organisées vendredi à Riyadh quelques heures après sa mort à environ 90 ans, à l'hôpital où il avait été admis trois semaines auparavant pour une pneumonie. Le président turc Recep Tayyip Erdogan, le Premier ministre pakistanais Nawaz Sharif, le président soudanais Omar el-Béchir et des chefs d'Etat du Golfe ont toutefois eu le temps de faire le voyage pour une cérémonie funéraire sans apparat. La dépouille d'Abdallah a été enterrée dans un cimetière public sous une modeste pierre tombale.
Les présidents palestinien Mahmoud Abbas et irakien Fouad Massoum ont rallié Riyadh après ces funérailles alors que le chef d'Etat du Gabon Ali Bongo Ondimba a été un des premiers à arriver hier, suivi d'autres dignitaires africains, selon les médias officiels. Le nouveau souverain, âgé de 79 ans et qui souffre de problèmes de santé, a reçu vendredi l'allégeance symbolique des Saoudiens, comme le veut la tradition. Le prince héritier Moqren était à ses côtés, se faisant lui aussi baiser la main par des centaines de sujets venus jurer «obéissance et fidélité». Des cérémonies de deuil étaient prévues hier et aujourd'hui dans un autre palais, selon les médias officiels.
Dans son premier discours en qualité de roi, Salmane a affirmé vendredi qu'il maintiendrait le cap fixé par son défunt demi-frère. Le royaume ultra-conservateur sunnite, berceau de l'islam et gardien des deux principaux lieux saints musulmans (La Mecque et Médine), est le premier exportateur de pétrole au monde et un acteur clé au Moyen-Orient, resté à l'abri des bouleversements qui ont secoué la région depuis 2011.
La première décision du nouveau roi a été de nommer son neveu et ministre de l'Intérieur Mohammed ben Nayef, 55 ans, comme futur prince héritier, deuxième dans l'ordre de succession. Pour les marchés pétroliers, le nouveau roi ne semble pas enclin à modifier la politique énergétique du pays, chef de file de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole. L'Arabie défend fermement le maintien à son niveau actuel de la production du cartel, au risque de voir s'accélérer la vertigineuse chute des prix du brut (-50% depuis juin). Sous Abdallah, l'Arabie s'était par ailleurs engagée plus encore dans la lutte contre les groupes jihadistes.
Ses partenaires au sein de la coalition internationale lui ont rendu hommage, le Premier ministre canadien Stephen Harper voyant en lui «un ardent défenseur de la paix».

Afin de se rendre en Arabie saoudite
Obama annule sa visite au Taj Mahal
Le président américain Barack Obama a décidé de renoncer à la visite du Taj Mahal et d'écourter son séjour en Inde, où il était attendu aujourd'hui, pour se rendre à Riyadh après le décès du roi Abdallah, a annoncé hier la Maison Blanche. M. Obama et son épouse Michelle se rendront à Riyadh mardi pour présenter leurs condoléances «au nom du peuple américain» au roi d'Arabie saoudite, Salmane, après la mort de son demi-frère Abdallah, a annoncé Josh Earnest, porte-parole de l'exécutif.
Le Premier ministre britannique David Cameron, le président français François Hollande, ou encore le chef de la diplomatie iranienne Mohammed Javad Zarif font partie des chefs d'Etat et dignitaires attendus dans la capitale saoudienne. C'est le vice-président Joe Biden qui devait initialement représenter les Etats-Unis à Riyadh. Mais, a expliqué la Maison Blanche, le moment où il aurait pu se rendre sur place «coïncidait avec le départ d'Inde du président».
L'exécutif américain précise avoir par conséquent modifié le programme présidentiel en coordination avec le gouvernement indien. M.Obama, qui assistera demain au défilé militaire du Republic Day à New Delhi, est attendu ce matin dans la capitale indienne où il sera reçu avec les honneurs par le Premier ministre Narendra Modi. Une visite du Taj Mahal, célèbre monument dédié à l'amour, était initialement prévue à l'occasion de cette deuxième visite en Inde de M.Obama.
Depuis plusieurs jours, la ville d'Agra a mobilisé des centaines d'employés pour nettoyer la route menant au Taj, immense mausolée construit par l'empereur moghol Shah Jahan en mémoire de son épouse morte en couches en 1631. Outre le nettoyage des lignes blanches sur les routes, les autorités ont chassé les chiens errants, déplacé les vaches et bouclé les environs du monument, principale attraction touristique du pays, où s'était rendu l'ancien président américain Bill Clinton en 2000.

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