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UN MAROCAIN ABATTU PAR UN MILITAIRE EN BELGIQUE

Bruxelles a évité le pire dans une "attaque terroriste"

Le Marocain de 36 ans abattu mardi soir par un militaire dans une gare de Bruxelles après avoir fait exploser son bagage, qui contenait «des clous et des bonbonnes de gaz», aurait pu faire de nombreuses victimes, selon le parquet fédéral belge.

«Cela aurait pu être bien pire», a déclaré hier Eric Van Der Sypt, porte-parole du parquet, au lendemain de cet acte qui n'a fait aucun blessé, survenu en pleine vague d'attaques jihadistes ces derniers mois en Europe, en particulier au Royaume-Uni et en France. Il y avait «au moins une dizaine de passagers» autour de lui quand il a essayé de faire exploser sa valise, a précisé le porte-parole. Le parquet, qui a qualifié les faits de «tentative d'assassinat terroriste», a donné des précisions sur l'identité de cet homme, abattu après avoir déclenché cette explosion et crié «Allah Akbar» en se précipitant sur un militaire. «La personne a été identifiée comme O.Z», «né en janvier 1981» et «de nationalité marocaine», a indiqué M. Van Der Sypt, soulignant qu'il n'était «pas connu pour des faits de terrorisme», mais «pour d'autres faits» de moindre importance. Selon Françoise Schepmans, bourgmestre (maire) de Molenbeek, où il était domicilié, l'homme est connu pour «un fait de drogue», qui remonte à 2016, mais «pas pour radicalisme ou terrorisme». Il s'agit selon elle d' «un individu isolé» qui était «divorcé». Son logement a été perquisitionné hier. La commune populaire de Molenbeek, dans l'agglomération bruxelloise, est internationalement connue pour avoir hébergé plusieurs auteurs d'actes terroristes en Europe liés à l'organisation Etat islamique (EI), notamment l'organisateur présumé des attentats de Paris de novembre 2015 (130 morts), Abdelhamid Abaaoud, et les frères Abdeslam. Selon le récit du parquet, l'auteur s'est saisi vers 20h40 de sa valise «en criant» au milieu d'un groupe de voyageurs de la gare de Bruxelles-Central, provoquant une première «explosion partielle», mais sans faire aucun blessé. Il a «alors abandonné son bagage en flammes et est descendu sur le quai à la poursuite d'un chef de gare». «Entre-temps, le sac a explosé une deuxième fois de façon plus violente. Il contenait des clous et des bonbonnes de gaz», a poursuivi le parquet. Des photos sur les réseaux sociaux ont montré une gerbe de feu de plusieurs mètres dans les couloirs de la gare, apparemment peu fréquentée. L'homme est ensuite remonté dans le hall et «s'est précipité sur un militaire en criant 'Allah Akbar''» Celui-ci «a immédiatement ouvert le feu en touchant l'individu à plusieurs reprises» et l'homme - qui «ne portait pas de ceinture explosive» - «est décédé sur place, des suites de ses blessures». «Un attentat terroriste a été évité à la gare centrale», a déclaré le Premier ministre belge Charles Michel, à l'issue d'un Conseil national de sécurité avec des représentants des services de sécurité du pays. «Nous ne nous laissons pas intimider par les terroristes», a répété M. Michel, confirmant que l'évaluation du niveau de la menace terroriste dans le pays demeurait inchangé, à 3 (menace possible et vraisemblable) sur une échelle de 4. «Pour les événements qui supposent la présence de nombreuses personnes, nous allons prendre des mesures complémentaires», a-t-il toutefois ajouté, en réponse à une question de la presse sur deux concerts du groupe rock britannique Coldplay prévus hier et ce soir dans un stade de Bruxelles. La gare centrale de Bruxelles, bloquée pendant la nuit, était à nouveau pleinement desservie hier. Le lieu de l'explosion - qui a subi peu de dommages - a été nettoyé et repeint dans la matinée, selon un porte-parole d'Infrabel, le gestionnaire du réseau ferroviaire belge.
Les faits ont provoqué un «réel mouvement de panique», poussant certains passagers à traverser les voix, selon ce porte-parole. Bruxelles avait été touchée le 22 mars 2016 par des attentats revendiqués par l'EI. Des jihadistes s'étaient fait exploser dans le métro et à l'aéroport de Bruxelles, faisant 32 morts.
L'enquête avait montré qu'ils appartenaient à la même cellule que celle qui a frappé Paris le 13 novembre 2015.

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