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DIFFÉRENDS ENTRE L'AFGHANISTAN ET LE PAKISTAN

Accord entre Kaboul et Islamabad pour y mettre fin

Le Pakistan et l'Afghanistan ont mis un terme en «trois jours» à 13 ans de différends en misant sur la collaboration économique afin de stabiliser la région après retrait des troupes de combat de l'Otan en décembre, a annoncé samedi soir à Islamabad le président afghan Ashraf Ghani. Le Pakistan et l'Afghanistan s'accusent depuis des années de soutenir des groupes rebelles des deux côtés de leur longue et poreuse frontière. Successeur de Hamid Karzaï, au pouvoir de la fin 2001 à septembre dernier, Ashraf Ghani a voulu enterrer la hache de guerre en faisant sa première visite officielle au Pakistan afin de resserrer les liens et d'agir en commun pour tenter de rallier les rebelles taliban afghans à la paix. «Nous avons levé les obstacles de 13 années en trois jours... Nous nous sommes mis d'accord sur une vision commune où l'Afghanistan et le Pakistan seront le coeur de l'Asie afin d'assurer une intégration économique» entre le sud et la portion centrale du continent, a déclaré M.Ghani lors d'une conférence de presse avec le Premier ministre pakistanais Nawaz Sharif.
Les deux voisins misent entre autres sur les projets de ligne électrique CASA-1000 et de gazoduc TAPI afin de relier les ressources énergétiques d'Asie centrale à l'Asie du Sud, via l'Afghanistan, véritable pont entre ces deux régions peu intégrées, a souligné M. Sharif. Le projet TAPI souhaite relier sur 1800 kilomètres les titanesques champs gaziers du Turkménistan au Pakistan et à l'Inde, deux marchés émergents assoiffés d'énergie, en passant par les vallées rocailleuses de l'Afghanistan, contrôlées en partie par les taliban. Selon des sources proches du dossier, les géants ExxonMobil, Chevron, Petronas, BP et aussi le français Total font partie des groupes intéressés à la construction de cette autoroute du gaz dont la facture est évaluée à au moins 7,6 milliards de dollars. MM.Ghani et Sharif ont aussi évoqué les questions sécuritaires lors de leur entretien, le Pakistan réitérant son appui au processus de réconciliation afghan visant à pacifier le pays confronté à l'insurrection des taliban. «Nous n'allons pas laisser le passé détruire l'avenir», a souligné Ashraf Ghani, qui a aussi fait une parenthèse sur l'organisation Etat Islamique (EI), qui contrôle des pans entiers de la Syrie et de l'Irak, et dont l'influence commence à préoccuper des responsables en Afghanistan et au Pakistan.

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