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MISE EN PLACE DES NOUVELLES INSTITUTIONS EN EGYPTE

98,1% de oui au référendum

Ce résultat pourrait ouvrir la voie à une candidature à la présidentielle du chef de l'armée, Abdel Fattah al-Sissi.

Depuis la destitution le 3 juillet, di président Mohamed Morsi, l'Egypte est profondément divisée entre ses partisans et ceux du nouveau pouvoir dirigé de facto par les militaires qui les réprime, et est prise dans un engrenage de violences meurtrières. La Haute commission électorale doit tenir une conférence de presse en fin de journée pour annoncer les résultats du scrutin de mardi et mercredi, dont le principal enjeu est le taux de participation alors que la victoire du «oui» ne fait aucun doute.
Ce référendum a été présenté par le pouvoir comme une caution populaire à l'éviction de M.Morsi, mais les partisans de ce dernier, qui l'ont boycotté, continuent de crier au coup d'Etat et de manifester malgré la faible mobilisation et la répression. Le scrutin a été d'ailleurs émaillé de violences qui ont fait 10 morts, alors que des heurts vendredi entre manifestants pro-Morsi et la police ont tué quatre personnes, selon un dernier bilan. En attendant les résultats officiels, le journal gouvernemental Al-Ahram a fait état d'un taux de participation supérieur à 40% avec une «majorité écrasante de +oui+». Selon l'agence Mena, la participation a été de 39% dans 20 des 27 provinces. Un proche du général Sissi, véritable homme fort du pays, a laissé entendre que la participation servirait d' «indicateur» à ce dernier à l'approche de la présidentielle. Les autorités misent sur un taux de participation supérieur aux 32,9% enregistrés lors du référendum constitutionnel de 2012. Le référendum est la première étape de la «transition démocratique» promise par l'armée qui doit se poursuivre avec des législatives et une présidentielle courant 2014. Un président intérimaire et un gouvernement de transition nommés par l'armée sont actuellement en place. «Toutes les routes mènent Sissi à la présidence de la République», écrit en Une samedi le journal officiel Al-Akhbar. Avant le référendum, le général Sissi, également ministre de la Défense et vice-Premier ministre, a déclaré qu'il se porterait candidat à la présidentielle si le peuple «le réclam(ait)» et si l'armée l'appuyait. Le 3 juillet, il avait lui-même annoncé l'éviction de M.Morsi, assurant répondre au souhait de millions de manifestants qui ont réclamé le 30 juin le départ du président islamiste, accusé d'accaparer le pouvoir. C'est sur cet épisode que les autorités attendaient les électeurs, dont la plupart n'ont pas lu la nouvelle Constitution -révision à la marge de celle adoptée sous Morsi en 2012. Le scrutin était ««aussi un référendum sur le 30 juin», selon Hani Salah, porte-parole du gouvernement intérimaire. Quoiqu'il en soit, rien ne laisse présager une réconciliation rapide dans le pays. L'Alliance contre le coup d'Etat, une coalition pro-Morsi chapeautée par les Frères musulmans dont est issu M.Morsi et désignée comme «organisation terroriste» par le pouvoir, veulent poursuivre leur mobilisation coûte que coûte.
Outre les manifestations anti-référendum cette semaine, elle a appelé à des rassemblements le 25 janvier, jour du 3e anniversaire de la révolte ayant chassé Hosni Moubarak du pouvoir. Dans l'autre camp, le ministre de l'Intérieur a demandé aux partisans des nouvelles autorités à manifester en masse ce jour-là pour contrer «le plan des Frères musulmans de semer le chaos».

Un taux de 38,6% de participation
Le oui l'a emporté par 98,1%, avec 38,6% de participation, au référendum constitutionnel en Egypte, a annoncé hier la commission électorale. Le pouvoir ayant considéré par avance qu'un tel résultat légitimerait la destitution du président islamiste Mohamed Morsi. Le gouvernement mis en place avait averti qu'il considérerait un taux de participation supérieur à celui du référendum constitutionnel de 2012, lorsque M.Morsi était au pouvoir, (32,9%), comme une victoire qui justifierait dans les urnes la destitution et l'arrestation de ce dernier.

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