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SYRIE

21 combattants tués par un groupe lié à Al-Qaïda

Devenue une «zone démilitarisée» dès l'accord conclu par les trois parrains du processus d'Astana, la Russie et l'Iran, soutien du gouvernement syrien, et la Turquie qui appuie certaines factions rebelles, la province d'Idlib a accueilli durant les années 2016 et 2017 de nombreux groupes terroristes.

Au moins 21 combattants proches du gouvernement syrien ont été tués hier, près de la province d'Idlib, par des terroristes liés à Al-Qaïda. Il s'agit là d'une des attaques les plus meurtrières dans le secteur, depuis six mois, selon une ONG locale. Cette attaque a été opérée dans le nord de la province de Hama (centre), limitrophe de celle d'Idlib, par le groupe Ansar al-Tawhid, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), qui a évoqué la mort de cinq assaillants. «A l'aube, 21 combattants prorégime ont été tués dans une attaque lancée par des jihadistes d'Ansar al-Tawhid», contre deux positions du régime dans le village d'Al-Massassna, d'après le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane. Ansar al-Tawhid est un allié du groupuscule Houras al-Din, appartenant au réseau Al-Qaïda.
La province d'Idlib (nord-ouest) et les territoires insurgés adjacents, notamment dans les régions voisines de Hama et Alep, font l'objet, depuis septembre, d'un accord russo-turc sur une «zone démilitarisée» qui a permis d'éviter une vaste offensive du pouvoir syrien. Par-delà cet accord, dont les modalités ne sont pas toutes respectées, le régime syrien confronté à de multiples attaques sanglantes de ces groupes terroristes a repris, ces deux dernières semaines, des bombardements intenses dans la province d'Idlib, tandis que les terroristes ont poursuivi leurs actions de harcèlement contre des positions militaires syriennes et alliées.
L'attaque de dimanche est l'une des plus meurtrières dans les rangs du régime depuis l'accord conclu en septembre dernier par la Russie, alliée du régime, et la Turquie, soutien de groupes rebelles, selon l'OSDH. Le 26 février, trois jours d'attaques jihadistes dans le nord-ouest syrien ont tué 20 combattants prorégime, selon l'OSDH. Et les bombardements du régime depuis début février ont poussé plus de 7000 personnes à abandonner la ville de Khan Cheikhoun, dans le sud d'Idlib, pour trouver refuge plus au nord dans la province.
La province d'Idlib est contrôlée par Hayat Tahrir al-Cham, ex Fateh al Cham, issu lui-même d'Al Nosra, une organisation dominée par la branche syrienne d'Al-Qaïda. Des groupes rebelles affaiblis s'y trouvent ainsi qu'une multitude de formations jihadistes, notamment des cellules dormantes du groupe Etat islamique (EI). Le conflit en Syrie, impliquant plusieurs acteurs régionaux et internationaux, a fait plus de 360.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés depuis 2011.
la province d'Idlib a accueilli durant les années 2016 et 2017 de nombreux groupes terroristes et extrémistes rebelles exfiltrés des autres régions syriennes comme Hama, Alep et Damas après avoir déposé les armes et accepté une reddition face à l'avancée de l'armée syrienne et de ses alliés russe, iranien et libanais (Hezbollah). Le même accord stipulait que les milliers de terroristes regroupés à Idlib avaient un délai jusqu'au 31 octobre 2018 pour déposer les armes lourdes.Mais le sommet tripartite des présidents Poutine, Rohani et Erdogan à Téhéran ayant failli échouer du fait de la position turque visant à protéger les factions rebelles, c'est lors d'un tête è tête à Moscou entre Poutine et Erdogan qu'un sursis de quelques semaines leur avait été consenti, sursis qui s'est en fin de compte prolongé jusqu'à ce jour.

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