L'Expression

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Dans le tourbillon géopolitique

Sonatrach doit rester en veille stratégique pour tout ce qui se rapporte au développement du marché énergétique .

Jamais le monde n'a été ébranlé par des secousses d'une pareille intensité. Une crise sanitaire induite par la pandémie de Covid-19 et une autre géopolitique, conséquence du conflit en Ukraine, aggravée par la guerre sioniste contre Ghaza. Ces deux crises ont sérieusement bousculé le monde énergétique déjà très sensible aux fluctuations géopolitiques. La première crise a fait jaillir le pétrole comme énergie incontournable et la seconde a enflammé le gaz. Le Groupe Sonatrach, qui fête ce 31 décembre ses 60 années d'existence, est directement interpellé en sa qualité de maillon fort de l'économie nationale. «Que serait devenue l'Algérie sans Sonatrach?», s'interrogeait à juste titre, l'ancien ministre de l'Énergie, Abdelmadjid Attar, dans un entretien qu'il a accordé à L'Expression (voir en page 2). Si les enjeux gaziers sont secondaires, au regard d'autres risques comme celui d'une grave crise économique mondiale, les spécialistes avertis du monde énergétique estiment que le Groupe Sonatrach doit garder l'oeil éveillé à ces fluctuations. «Un exportateur principal de gaz naturel comme l'Algérie doit rester en veille stratégique pour ce qui concerne les développements possibles d'un marché qui le concerne au premier chef», a expliqué, récemment, Sadek Boucenna, ancien P-DG de Sonatrach dans une conférence au Club Energy d'Alger intitulée, «l'Algérie et la nouvelle donne gazière mondiale». On retient de cette conférence de haute facture, un faisceau d'interrogations qui placent comme horizon « butoir», l'année 2050. Dans un marché gazier international incertain, peut-on sortir «tranquillement» le gaz de la transition énergétique d'ici 2050? À l'évidence, la disponibilité des énergies alternatives (solaire et l'éolien, nucléaire n'est pas encore garanti au niveau mondial. Ces énergies ne sont pas totalement substituables aux énergies fossiles: usages, délais, coûts, intrants et elles posent aussi des problèmes à l'environnement. Peut-on vraiment financer la transition énergétique mondiale dans le contexte actuel? On ne voit pas comment imposer une interdiction de l'usage du gaz naturel au niveau mondial. Le conférencier Boucenna s'interroge encore sur la problématique du gaz de schiste sur le marché international, même si l'Agence internationale de l'énergie (AIE) estime que le gaz de schiste jouera un rôle très important. Englobant dans ses scénarios du gaz de schiste produit hors des États-Unis, sa part pourrait atteindre 30% de la production mondiale. Toutes ces dynamiques en cours sur ce marché pourraient impacter la stratégie gazière de l'Algérie. D'où l'intérêt absolu de se doter d'une vision du futur qui soit la plus élaborée possible, y compris en recourant aux meilleures expertises mondiales. À très court terme, il est urgent d'adopter un nouveau modèle de production de l'énergie privilégiant l'exploitation, à grande échelle, les énergies renouvelables. La consommation énergétique en Algérie, notamment le gaz naturel ayant atteint les 44 milliards de mètres cubes (m3) par an, soit 800 millions de m3 par jour et 10 millions de tonnes de carburants durant l'année 2020. «Cette consommation est appelée à augmenter dans les prochaines années, au détriment des capacités d'exportation du pays», alertent les universitaires.

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