L'Expression

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Un champ politique en crise!

Les «mehzallate» auxquelles s'adonnent les partis du pouvoir (FLN-RND) et leurs hommes politiques sont grotesques et ne prêtent plus à rire. Cela met surtout à nu une classe politique - outre incapable de raison garder - sans vision d'avenir, sans idées et, last but not least, sans assise populaire. Ce sont surtout des hommes obsédés par le pouvoir, qui luttent pour le pouvoir. En est-il ainsi des crises récurrentes qui secouent - depuis des années - ces deux partis qui n'en finissent pas de régler leurs comptes par presse interposée. Ces crises - que d'aucuns estimaient celles de trop - devenues institutionnelles ne sont en vérité que des crises de régime, des crises du système politique qui n'arrive pas à se régénérer, encore moins à créer l'émulation et former la relève. Or, cette relève ne semble pas avoir été programmée par des partis plus enclins à reprendre les mêmes, nonobstant leurs échecs patents. Ainsi, des pétitions circulent au FLN et au RND pour le retour de vieux loups blanchis sous le harnais que sont Belkhadem et Ouyahia. Politique à courte vue, fausses solutions qui, tout au plus, accordent un répit à des dirigeants en panne d'idées neuves. Ainsi, il n'est pas venu à l'idée des dirigeants «frontistes» et «rndistes» de se remettre en question et faire leur introspection, se demander où est l'erreur, se dire s'il est temps de passer la main. Or, estiment-ils, que eux ne font pas d'erreurs dès lors qu'ils sont le «pouvoir» Le pli est de fait pris: il ferait beau voir un «politique» algérien examiner en conscience le pourquoi des choses, reconnaître ses limites et se dire qu'il faille laisser la place à d'autres compétences plus qualifiées. Nous n'en sommes pas là. C'est au moins valable pour le parti historique, le Front de Libération nationale, traîné depuis des années par ses dirigeants dans la gadoue. En effet, historiquement, moralement, le FLN n'est pas un parti comme les autres car il symbolise les luttes passées et à venir du peuple algérien. Or, il sied, dans une démocratie, même pour le FLN, d'observer les règles. Est-ce le cas? Nous en doutons fortement! Le RND (Rassemblement national démocratique) est le célèbre parti qui, dit-on, est né avec des moustaches, s'emparant, en 1994, à peine trois mois après sa naissance de la majorité du Parlement. Toutefois, sa «jeunesse» ne l'a pas empêché d'emprunter le chemin tortueux de son alter ego du pouvoir. En fait, c'est le compagnon attitré du FLN, après la courte disgrâce de ce dernier. Le FLN est le père putatif du mouvement de redressement, conduit en 2004 par un certain Abdelaziz Belkhadem. Ce dernier, au lendemain de l'arrêté gelant les activités du FLN, a appelé à un congrès rassembleur, affirmant que les décisions -qui seront prises par cette assemblée- seraient souveraines. En fait, le chef des «redresseurs» résumait sans le vouloir, plus certainement sans réellement l'imaginer, le paradoxe qui marque le champ politique national. Vérité en deçà, mensonge au-delà. Ce qui veut dire que l'on est dans son bon droit lorsque l'on se trouve du bon côté du bâton, fautif dès lors que l'on se trouve de l'autre côté. Aussi, où se situe le FLN de Saâdani, lequel a réussi, en peu de temps, à se mettre à dos la presque totalité du comité central. Mais, tout est relatif, si l'on excipe du pouvoir réel dévolu au CC du FLN. Les crises répétitives du FLN et du RND n'ont-elles pas pour causes premières le clientélisme et le clanisme qui ont noyé toute velléité de construire une politique à la hauteur des aspirations des militants de ces partis, des Algériens en général? Or, le clanisme, le clientélisme et le consensus politicien sont incompatibles avec une politique d'ouverture, qui se fonde sur l'alternative de gouvernance et sur les compétences nationales. Ce qui ne semble pas être le cas au FLN et au RND. Ne nous leurrons pas, ce FLN et ce RND ont-ils l'envergure de ce combat qui aurait dû être mené dès l'aube de l'indépendance? Or, le FLN, réduit à la stricte dimension d'appareil, sert surtout de tremplin pour une ascension politique. A-t-on oui-dire que ces deux partis se sont battus pour l'avènement de la démocratie et des libertés citoyennes, prôné la bonne gouvernance - ils se sont succédé au pouvoir depuis un quart de siècle - et l'Etat de droit? Comment des hommes qui se donnent à longueur d'année en spectacle - allant jusqu'à discréditer et décrédibiliser la notion même de gouvernance - peuvent promouvoir les libertés et donner à l'Algérie la relève de demain dont elle est sevrée? En fait, ce ne sont pas les crises du FLN et du RND qui - à la limite - font problème, mais bien ce vide politique qui guette l'Algérie dont la classe politique, durablement immature, est orpheline de cette indispensable relève politique pour le moment virtuelle.

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