L'Expression

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Subventions, le pain, le lait et…les partis

«Chut!». Beaucoup d'Algériens ne le savaient pas. Les partis politiques étaient subventionnés par le Trésor public. Au même titre que le pain, le lait, le sucre, l'huile, etc. Voilà deux années consécutives que ces partis n'ont pas reçu les subventions en question. C'est le cabinet du SG du FLN qui a rendu publique l'information. S'il l'a fait, c'est que la situation est intenable pour eux. Leurs caisses sont vides, disent-ils. Ils ne savent plus comment payer les loyers de leurs sièges. Ni comment faire face aux autres charges de fonctionnement. Sans argent, sans ce «nerf de la guerre», les partis politiques sont menacés de disparition. Comme c'est la première fois que ce financement est porté à la connaissance de l'opinion publique, il est nécessaire de compléter ce qui n'a pas été dit. Tout le monde savait que le salaire des parlementaires est plus que conséquent. Par contre, très peu savaient que chaque année, les partis représentés au Parlement recevaient, du Trésor public, 40 millions de centimes multipliés par le nombre de leurs élus. Cela date de 1997 (ordonnance 97/09). La loi organique (12/04) de 2012 a reconduit cette disposition. Dans les deux cas il est précisé que «le parti politique agréé peut bénéficier d'une aide financière de l'Etat...». L'aide est «possible». Ce n'est pas un droit. D'ailleurs, l'art. 52 de la loi stipule que «les activités du parti sont financées au moyen de ressources constituées par: les cotisations de ses membres, les dons, legs et libéralités, les revenus liés à ses activités et ses biens, les aides éventuelles de l'Etat». Bien lire «éventuelles». Si les caisses sont vides depuis l'interruption des versements du Trésor c'est que les cotisations des membres et les autres ressources citées sont également absentes. Ce qui explique pourquoi les partis refusaient de publier le nombre exact de leurs adhérents. Le FLN qui l'a fait en se targuant de compter 500 000 adhérents est bien embarrassé aujourd'hui avec ce chiffre.
En donnant à leur parti mille dinars par an, c'est un total de 50 millions de centimes, qui irait dans les caisses de leur parti. Les parlementaires avec leurs gros salaires peuvent en verser une partie à leur formation. Quant aux dons et legs, mystère et boule de gomme? Sans cet assèchement financier, le public algérien n'aurait rien su de cette «manne». N'est-il pas question, aujourd'hui, de séparation de l'argent de la politique?

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