L'Expression

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Réconciliations

L´année 2005 sera celle de la réconciliation. De toutes les réconciliations. Ce n´est pas un hasard si le chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, vient tenter de relancer un processus de dialogue, maintes fois arrêté et recommencé, avec le mouvement des archs. La crise en Kabylie, loin de n´être qu´un vulgaire «chahut de gamins», tire bel et bien ses raisons de revendications aussi vieilles que peut l´être l´histoire de notre pays.
La cause identitaire n´aurait jamais dû se poser de la manière qui est la sienne aujourd´hui, ni connaître des pics de tension pareils à ceux de la crise du mouvement nationaliste de 1947, puis le terrible Printemps berbère. Il aura fallu les événements qui ont commencé en 2001, que beaucoup de victimes tombassent pour que cessent la hogra et les différents dénis de droit, pour qu´enfin les autorités daignent se pencher sur ce que veut véritablement la Kabylie. Des choses toutes simples, pas bien différentes des besoins de la jeunesse «hantant» les autres régions du pays, à commencer par le travail, le logement, un minimum de considération et, pourquoi pas, une plus grande liberté d´expression et d´activité associative et politique. Si les pouvoirs publics, dans les négociations serrées avec le mouvement des archs, a donné l´air de céder sur tous les points contenus dans la fameuse plate-forme d´El-Kseur, y compris l´instauration d´une allocation-chômage pour le moins conséquente, la situation est tout autre. L´accord trouvé ne lèse en rien les positions de principe ni la dignité de ces deux partenaires.
Mais là où les négociations, serrées, ont achoppé jusqu´au bout, en arrivant au point de rupture avant ce nouvel appel, c´est à propos de l´officialisation de tamazight sans qu´elle ne passe par une consultation référendaire. Certes, il est de mauvais aloi de dire que le président et son chef du gouvernement, en charge de mener les négociations, auraient pu céder sur ce point. C´est juste que durant cette année, qui est celle des réconciliations tous azimuts, l´on a apporté les ingrédients qui manquaient à l´entrée de tamazight dans la Constitution par le biais d´un décret présidentiel.
Le blanc-seing accordé par le peuple au chef de l´Etat, la maturité désormais atteinte par les citoyens, le calme désormais revenu dans les régions en colère, la restauration de la paix civile en attendant que soit décrétée l´amnistie générale, sont autant de facteurs nouveaux qui permettent désormais au premier magistrat du pays, très attentif à ce qui se passe en Kabylie, de décréter cette langue officielle sans autre forme de procès. La rumeur va même grandissante sur la possibilité que la même démarche soit suivie à propos du nouveau code de la famille. Les réformes progressent. Elles vont de plus en plus vite. Désormais immuable, le processus arrivera à son terme car toutes les conditions nécessaires sont désormais réunies. Cette chance unique ne doit être manquée en aucune façon...

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