L'Expression

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Pacte social

Le président Bouteflika pouvait-il trouver meilleure tribune que la conférence des syndicats arabes pour tracer les grandes lignes de son propre programme en matière de réformes sociales et économiques, mais aussi de ses rapports futurs avec les partenaires sociaux? Sans doute pas.
C´est quasiment à marche forcée que l´Algérie va ainsi s´acheminer vers son pacte social. Celui-ci, défendu par le chef de l´Etat, verra sa première ébauche initiée dès la tripartite attendue au début du mois prochain. Afin de comprendre toute l´importance que revêt un pareil engagement entre l´Etat d´une part, et ses partenaires social et économique de l´autre, il n´est que de souligner que le recours à la grève en sera proscrit pour une durée bien déterminée. Celle-ci, il faut bien le croire, durera autant que le second mandat présidentiel.
Bouteflika, en effet, qui évoque un pareil pacte, trace les grandes lignes de ses réformes futures. Selon lui, les privatisations, imposées par un grand nombre de conjonctures, tant endogènes qu´exogènes, sont devenues tout simplement incontournables. Bouteflika, du reste, avait déjà eu à mettre en relief le rôle futur de l´Etat, consistant à réguler le marché, au lieu de continuer toujours à injecter des fonds à des entreprises mal gérées, moribondes, perpétuant ainsi la fameuse et terrible légende du «tonneau des Danaïdes».
Désormais, seules les performances et les compétences comptent. Point de place pour les traînards ou les faibles. Même la gratuité de la médecine, un autre acquis de la guerre de Libération, est remise en cause sans que personne, ou presque, n´y trouve quoi que ce soit à redire. C´est un véritable demi-tour que s´apprête à faire l´Algérie, reniant tout ce qu´elle avait cru bon naguère, l´imposant au peuple algérien. Tout ce temps et cet argent perdus ne seront quand même comptabilisés pour personne. Les mêmes qui louaient hier les bienfaits magiques du socialisme sont aujourd´hui en béate admiration devant les infinies promesses et possibilités de l´économie de marché. Il en va de même, du reste, pour le changement de cap opéré entre l´éradication d´hier, transformée aujourd´hui en une réconciliation dont les premiers exclus sont précisément ses plus grands défenseurs d´hier.
Le chemin en direction de la sortie de crise demeure long et semé d´embûches. Pour y parvenir, il y faudra bien plus que de la chance. Quitte à reprendre une formule « éculée » des années 70, il faudrait aussi à l´Algérie, à quelque niveau de responsabilité qu´il s´agisse, l´homme qu´il faut à la place qu´il faut...

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