L'Expression

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Otage de l’incompétence

La Kabylie, et par extension le pays tout entier, n´est pas à la croisée des chemins comme veulent le faire admettre les protagonistes qui agissent sur le terrain politique, elle est dans un vrai cul-de-sac. Peut-on réellement croire Ahmed Ouyahia lorsqu´il appelle les électeurs à voter massivement pour en finir avec une période de transition qui, à ses yeux, n´a que trop duré. Tout ministre de la Justice qu´il est, il doit pourtant savoir que toute une région du pays est prise en otage par des radicaux prêts à tout pour en découdre. Quitte à user de méthodes anti-démocratiques. Quel crédit peut avoir le discours d´un Djeddaï ou d´un Sadi sur les grands principes, sachant leurs partis respectifs piégés par ces mêmes groupes radicaux des ârchs. Plus encore, quelle valeur peuvent avoir les différentes sorties médiatiques du premier policier de la République, Yazid Zerhouni, puisque ses éléments n´arrivent toujours pas à faire dans le préventif pour sécuriser réellement la Kabylie. Une chose est sûre en tout cas, à moins d´une semaine du rendez-vous électoral, les différents protagonistes sur le terrain ne font que de la figuration. La rue kabyle n´est ni sous contrôle de l´Etat ni sous celui des formations politiques. Elle est tout bonnement livrée à elle-même.
Le citoyen de Kabylie n´est en réalité pas plus courageux que n´importe quel autre Algérien. Il est tout simplement pris en tenailles entre des pouvoirs publics défaillants, incapables de faire face à une situation de crise et une classe politique amorphe, à la limite du suivisme et développant la même incapacité de gérer efficacement un état de fait exceptionnel. Partant de ce constat qui n´a rien d´une invention, l´on est amené à se poser la question, du reste légitime, de savoir qui va sortir vainqueur du bras de fer engagé entre deux protagonistes, sans prise réelle sur la situation qui prévaut dans la région.
Le taux de participation a toutes les chances d´être extrêmement faible en Kabylie. Ce ne sera pas une démonstration de mobilisation populaire contre le scrutin en lui-même, mais renseignera plutôt sur le degré de délabrement de l´administration algérienne avec toutes ses composantes. Il sera dit qu´elle n´a pas réussi à gérer une campagne électorale (4 meetings sur 88 prévus) et qu´elle a complètement failli dans l´organisation d´élections législatives.
Du côté des partis politiques, l´histoire retiendra leur appel au boycott, intervenu bien après la décision des ârchs d´empêcher par tous les moyens la tenue du scrutin. Entre les deux, les Algériens de Kabylie, dont la majorité n´aspire qu´à une vie tranquille, sont l´otage de l´incompétence.

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