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L’Opep entre frères

Une fois n´est pas coutume, le grand frère saoudien et le petit frère libyen sont d´accord au moins sur un point: la nécessité de maintenir, voire de réduire le plafond de production de l´Opep fixé, depuis novembre dernier, à 24,5 millions de barils par jour. Pour le ministre libyen du Pétrole, M.Abdelhafid Zlitni, il y a même matière à dramatiser les choses. L´excès de l´offre de brut «inquiète tout le monde», a-t-il, en effet, déclaré aux journalistes qui le pressaient de questions à la sortie d´une réunion de consultation, tenue au cours de la matinée d´hier à Djenan El Mithaq. Le ministre saoudien du Pétrole, M.Ali el Nouaïmi, a été plus alarmiste, puisqu´il a pronostiqué que les ministres de l´Opep pourraient être amenés à décider une réduction du plafond de production s´ils voulaient éviter une chute drastique des cours au deuxième trimestre 2004. Cependant, tout en étant sur la même longueur d´onde que les frères libyens et saoudiens, sur la nécessité de maintenir ou de réduire les volumes actuels de production, les représentants algériens, dont M.Chakib Khelil lui-même, ont officellement demandé l´augmentation du quota algérien. Notre ministre des Finances, M.Benachenhou, a même organisé une conférence à Djenane El Mithaq, en marge de la rencontre de l´Opep, en faisant remarquer que la part de l´Algérie n´a cessé de décroître ces dernières années, au mépris des investissements consentis et de nos capacités de production qui sont de 1,5 Mbj. La production actuelle qui est inférieure à 800.000 bj est loin de refléter les avancées considérables de nos possibilités d´exportation.
Y a-t-il des positions inconciliables entre la demande algérienne et le consensus qui s´est établi au sein du cartel en vue de continuer à raffermir les prix? De toute façon, les cours actuels, qui caracolent à près de 29 dollars le baril, sont quelque peu en porte-à-faux par rapport au mécanisme mis en place par l´Opep et qui vise à maintenir les prix dans la fourchette située entre 22 et 28 dollars le baril. Ce mécanisme est destiné à protéger les intérêts des pays producteurs tout en assurant la stabilité de la croissance au niveau mondial, 25 dollars étant considéré, y compris par les pays consommateurs comme un juste prix pour rémunérer les investissements consentis dans le domaine pétrolier, sans avoir un effet négatif sur la croissance. Mais en ce qui concerne la demande algérienne, le ministre libyen a déjà déclaré que cette question ne pourrait pas être abordée dans une réunion extraordinaire, et qu´il serait plus sage d´attendre le congrès ordinaire de l´Opep à Vienne en Autriche le 31 mars prochain. Reste à savoir si à cette époque, les pays consommateurs auront reconstitué leurs stocks, rendant nécessaire la réduction de production.
Dans ce cas, la demande algérienne serait devenue caduque.
A moins de continuer à faire comme l´autruche en fermant les yeux sur les dépassements des quotas sur le marché mondial, qui sont de l´ordre de 1,5 Mbj.
Ce n´est pas en faisant semblant de réduire le plafond de 2,5 millions de barils par jour qu´on aura réglé le problème.

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