L'Expression

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Les délires d'un ministre tunisien

Le mea culpa du ministre tunisien de la Défense pourrait suffire à tourner la page, n'était-ce la récurrence des «petites phrases» et les excuses qui suivent juste après. Il semble que les dirigeants tunisiens ont ce petit péché mignon de céder très facilement aux compliments que leur décernent leurs amis occidentaux. Si du temps de Ben Ali les «petites» attentions européennes ne faisaient pas tourner la tête à l'Exécutif, il semble que les actuels locataires du pouvoir à Carthage soient autrement plus sensibles. A chaque fois qu'un journaliste, un diplomate ou un pseudo-militant des droits de l'homme les caresse dans le sens du poil, ils se sentent l'obligation de signifier à leurs interlocuteurs que, eux, ils ont compris le message démocratique, qu'ils sont parvenus à un niveau de modernité à même de leur permettre de voir plus grand, beaucoup plus grand qu'il ne leur est admis de voir. Sauf que dans le tableau que peignent pour eux leurs interlocuteurs, il y a quelques points noirs à expliquer. Et ces dirigeants tunisiens trouvent facilement la réponse, à savoir que leur pays est un îlot de démocratie et de modernité dans une mer d'archaïsme et de sous-développement. La réponse est toute faite: la Tunisie a fait le nécessaire et ce sont ses voisins qui enlaidissent quelque peu le beau tableau que ce petit pays d'Afrique a réalisé pour le plaisir des yeux des Occidentaux de tous bords. La Tunisie serait donc la preuve que les Arabes peuvent être modernes et démocrates.
Cette façon de voir les choses est apparemment dominante au sein de l'équipe gouvernementale de Béji Caïd Essebsi et à la direction du parti au pouvoir, Nida Tounès. Si le secrétaire général de cette formation politique et deux ou trois ministres sont pris en flagrant délit de «délire mégalomaniaque», c'est parce que l'idée selon laquelle ils ont quelque chose de particulier est bien répandue dans les instances dirigeantes de la nouvelle Tunisie. Les explications, les excuses du bout des lèvres ne sont pas sincères. Elles sont destinées à la consommation algérienne, histoire de continuer à faire du commerce.
Il faut dire que dans ce «feuilleton» tunisien où les héros n'assument pas leurs véritables pensées et vont se cacher derrière le rideau des excuses après chaque impair à l'encontre de leur grand voisin, l'Algérie, on ne retrouve pas le Tunisien, le vrai, celui qui a partagé avec les frères algériens la douleur de Sakiet Sidi Youcef. Ce Tunisien du peuple toujours impressionné par la grandeur de la Révolution algérienne. Ce Tunisien-là n'a pas changé. Il voue un respect sans faille à l'Algérie et aux Algériens. Ils sont 10 millions à partager ce sentiment de fraternité. Ceux-là nous les aimerons toujours. Quant à la caste de dirigeants occidentalisés, voire même «otanisés», ils peuvent toujours lancer des pics pour plaire à leurs amis. L'Algérie a beaucoup de respect pour le peuple tunisien pour tomber dans leur piège.

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