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Le DRS, Toufik et les autres

Réaction. Le communiqué publié, jeudi dernier, par la présidence de la République sur le DRS sonne comme une précision. En effet et vu le temps écoulé, la Présidence semble avoir attendu les différentes réactions avant de s'exprimer. Et si elle précise que les changements opérés au sein du DRS s'inscrivent dans le processus «d'une architecture en place depuis un quart de siècle» c'est pour mieux rappeler à ceux qui l'auraient oublié que le «retour aux casernes» date du 4 mars 1989, jour du retrait des militaires du comité central et de la direction du FLN. C'est le terrorisme qui a fait régresser le processus avec la promulgation de l'état d'urgence dans le pays en février 1992. Un mois après la démission du président Chadli. Etat d'urgence qui, comme chacun le sait, étend les pouvoirs de police à l'autorité militaire. Cela a duré jusqu'au mois de février 2011 date à laquelle le président Bouteflika décida la levée de cet état d'urgence. Signe que les causes qui avaient présidé à la décision en 1992 avaient disparu. Au lieu de s'en féliciter et de fêter l'événement, l'opposition avait, on se rappelle, parlé «d'effet d'annonce». Et si le processus de retour à la «normale» se poursuit depuis 2011, il y a des raisons. Le maillage effectué par le DRS durant les vingt années que dura l'état d'urgence était tel qu'il fallait procéder par touches successives pour éviter toute précipitation qui pouvait être néfaste au fonctionnement des institutions du pays. Parallèlement à cela, de profondes réformes étaient engagées (elles sont toujours en cours) pour l'établissement d'un véritable Etat civil comme le désigne Amar Saâdani, le SG du FLN. Le couronnement de ces réformes sera la révision de la Constitution que le communiqué de jeudi annonce pour «prochainement». Tout laisse à penser que cette publication traduit l'imminence de la présentation du projet. Mais revenons aux changements opérés au sein du DRS. Le rappel de ses éléments détachés auprès de toutes les administrations du pays est un signe très fort de l'ampleur du changement dans la gouvernance du pays. Contre toute attente, l'opposition (ou ce qui s'y apparente) n'a fait aucune démonstration de joie. A croire qu'elle est, au contraire, contrariée. Surtout que ce sont les mêmes voix qui, durant des décennies, avaient «tapé» sur le général Mediene, qui ont «pleuré» son départ. Ils ont accusé tout et n'importe de ce qu'on pourrait qualifier avec cette formule bien connue «un seul être vous manque et tout est dépeuplé». Sans être dans le secret des dieux, il n'est pas improbable que l'ancien patron du DRS a (simplement) fait valoir ses droits à la retraite après de bons et loyaux services. Durant près d'un quart de siècle et dans des conditions extrêmement difficiles. Avec des qualités rares d'intégrité, de patriotisme, de courage, de discrétion (c'est peu dire) et en endossant l'entière responsabilité des actions de ses hommes. Les moins bonnes actions (il y en a eu) évidemment. Comme dans tous les services de renseignements des pays les plus avancés. De plus, il faut relever que l'ANP renforce ses capacités par ce regroupement de ses forces. L'exemple de la communication du DRS qui a fait couler beaucoup d'encre aurait fait doublant maintenant que la «grande muette» s'est mise à «parler» tous les jours. Ses communiqués sont quotidiens. L'autre aspect positif de ce «retour à la caserne» du DRS va, comme le souligne le communiqué de la Présidence «renforcer la capacité et l'efficacité des services de renseignements du pays». Comment? Le propre des services de renseignements est d'agir dans le secret. Alors que le DRS était trop visible dans les ministères et surtout dans le secteur des médias. Par contre, le général «Toufik» laisse derrière lui une légende en refermant une grande étape de l'histoire de l'Algérie. Une nouvelle s'ouvre!

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