L'Expression

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Le coup du père Trump

Comme il fallait s'y attendre, Israël a salué hier la décision américaine de ne plus financer l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), à laquelle Washington reproche, tout comme Netanyahu, de contribuer à «perpétuer le conflit israélo-palestinien» (?) en apportant son aide à des millions de personnes soumises à un blocus éhonté. Objet du courroux israélo-américain, le soutien de l'Unrwa serait une manière indirecte d'encourager les Palestiniens dans leur revendication constante du droit des réfugiés au retour sur les terres dont ils ont été spoliés et chassés, dès la création de l'Etat hébreu, en 1948.
La politique mise en oeuvre par le président américain Donald Trump, dès le premier jour de son investiture, répond pleinement à ses engagements durant la campagne électorale au cours de laquelle il a affirmé son entier et indéfectible alignement sur celle du gouvernement de Benjamin Netanyahu. Il n' y a donc aucun étonnement à voir aujourd'hui, les Etats-Unis, de loin le premier contributeur de l'agence onusienne mise en place par une résolution du Conseil de sécurité en 1949, décider brutalement de lui couper les vivres. Ils sont en effet persuadés d'accentuer ainsi la pression sur les dirigeants et le peuple palestinien afin de les contraindre à accepter le fait accompli sioniste dans les territoires occupés et à El Qods, sanctuarisé par Donald Trump comme la «capitale» du seul Etat juif. Il est remarquable d'entendre la porte-parole du département d'Etat accuser, depuis Washington, l'Unrwa de mener des «activités irrémédiablement biaisées», sans honte ni vergogne aucune. Et bien sûr, qui bondit de joie pour saluer l' «annonce américaine»? «Israël (qui) soutient la décision», à en croire «un responsable» du bureau de Netanyahu, sous couvert de l'anonymat. Et pourquoi donc ce «soutien» opportun? Parce que, dit la source anonyme, le renfort qu'apporte l'Unrwa à la question du statut de réfugié des Palestiniens est «l'un des problèmes qui fait que le conflit s'éternise». Ce cynisme n'est pas pour surprendre l'opinion internationale, parfaitement consciente des outrances et des injustices commises par l'Etat hébreu, surtout depuis que Benjamin Netanyahu en a pris les rênes et que Donald Trump est tombé à point nommé pour lui offrir son concours reconnaissant.
Ni Mme Heather Nauert, ni la source anonyme sioniste n'y changeront rien. L'Unrwa continuera, bon an mal an, sa mission car des pays sont prêts à remédier aux coups de boutoir que le couple Trump-Netanyahu multiplie dans le vain espoir de faire plier la résistance du peuple palestinien. Les Etats-Unis ont, durant les derniers mois, achevé de dilapider le peu de crédit qu'ils avaient dans le monde, reniant les engagements internationaux et foulant aux pieds les résolutions de l'ONU en maintes circonstances tout en prétendant les faire respecter par d'autres. Ils ont pris fait et cause pour la politique sioniste de Netanyahu jusque dans les extrêmes, mettant en péril les efforts de la communauté internationale et de leurs propres dirigeants depuis plusieurs décennies. Ce faisant, l'administration Trump ne fait que reporter à de futures échéances le règlement de la question palestinienne tandis que l'Histoire retiendra les faits comme ils sont et non pas comme ils sont dits.

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