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Israël fonce vers la catastrophe

La Ligue arabe a annoncé, jeudi dernier, qu´elle allait saisir le Conseil de sécurité de l´ONU sur la poursuite de la colonisation par Israël des territoires occupés de la Palestine. Ce serait la 401e résolution de l´instance onusienne qui sera archivée sans suite. Jeudi soir, sur le plateau de Canal Algérie, le directeur de la revue Afrique-Asie rappelait, en effet, que 400 résolutions adoptées contre Israël depuis le début du conflit avec les Palestiniens étaient restées sans effet. C´est dire que la décision de la Ligue arabe a quelque chose de pathétique. L´intransigeance ou plutôt l´arrogance dont fait preuve Israël est unique dans toute l´histoire de l´humanité. Rien ni personne jusque-là n´a réussi à lui faire entendre raison. Ni les Etats-Unis qui viennent «d´abdiquer» sur la condition du gel des colonies ni l´Europe qui a affirmé, hier, qu´elle «reconnaîtra l´Etat palestinien le moment venu», sans autre précision. Autant dire le miracle prévu aux calendes grecques. Et ce ne sont pas les dernières reconnaissances du Brésil et de l´Argentine qui changeront le cours des événements. Cet extrémisme des dirigeants israéliens fait porter à leur peuple un grave danger. On ne défie pas indéfiniment et impunément la terre entière. Des juifs et non des moindres en sont conscients et tentent d´éviter la catastrophe. Comme Stéphane Hessel, 93 ans, bon pied bon oeil, l´un des rédacteurs de la Déclaration universelle des droits de l´homme, qui n´hésite pas à qualifier l´agression israélienne contre la population de Ghaza de «crime contre l´humanité» puis à être membre du «tribunal Russell sur la Palestine» pour finalement souscrire à l´appel de «Boycott, désinvestissement et sanctions» contre Israël. Ils sont plusieurs juifs, célébrités et anonymes activant dans des organisations de la société civile à l´intérieur même de l´Etat d´Israël, à s´opposer à la politique suicidaire menée par leurs gouvernants successifs depuis 1948. Mais de toutes les actions le «BDS» comme est désigné par abréviation le boycott économique est un moyen qui peut être très efficace s´il était suivi et appliqué par tous les peuples et Etats épris de paix et de justice. C´est le même moyen qui fut appliqué avec succès contre l´Afrique du Sud au moment de l´apartheid. Quand bien même certains feraient la moue quant aux chances d´un tel moyen contre Israël qui a le soutien des places financières, il n´en demeure pas moins que cela aura le poids suffisant pour faire pression sur l´attitude belliqueuse d´un Netanyahu ou d´un Ehud Barak. C´est cette conviction qui anime le diplomate et prêtre catholique nicaraguayen, Miguel d´Escoto Brockmann, qui a été président de l´assemblée générale de l´ONU entre 2008 et 2009, et qui a déclaré: «Aujourd´hui peut-être, nous les Nations unies, devons envisager de suivre l´exemple d´une nouvelle génération dans la société civile, qui appelle à une campagne non violente similaire de boycott, de désinvestissement et de sanctions pour faire pression sur Israël.» Notre ancien ministre des Affaires étrangères et actuel conseiller de
Ban Ki-moon, M.Lakhdar Brahimi, est du même avis lorsqu´il a préconisé l´action du boycott sur les ondes de la radio Chaîne III tout récemment. Le problème est que le «BDS» n´est pas, bizarrement, suffisamment relayé dans notre pays. Au moins pour sensibiliser les responsables de notre commerce extérieur et nos importateurs et les pousser à la vigilance. Face au boycott, les exportateurs israéliens procèdent au maquillage par reconditionnement de leurs produits. «Boycotter le boycott» n´est pas rendre service aux Israéliens. Le «BDS» vaut mieux que la guerre avec le reste du monde. Des juifs l´ont compris. Restent certains de ceux qui se réclament leurs amis.

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