L'Expression

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Grande avancée

Les relations algéro-françaises viennent d'enregistrer une nouvelle avancée. Émanant de l'Assemblée française, où siègent les représentants du peuple, cette avancée ne fera que conforter la détermination des deux présidents, Tebboune et Macron, à imprégner de la sérénité aux relations entre Alger et Paris. En approuvant une proposition qui condamne la répression sanglante et meurtrière des Algériens commise sous l'autorité du préfet de police Maurice Papon le 17 octobre 1961 à Paris, c'est un message fort que vient de lancer l'Assemblée française. Celui de dire que l'ancien colonisateur peut condamner des actes barbares commis au nom de la France. Accomplie par les représentants du peuple, la condamnation des faits commis il y a 63 ans prend tout son sens. Ceux qui n'apprécieront pas la condamnation, notamment au sein des courants extrémistes de l'autre côté de la Méditerranée, peuvent trouver matière à ergoter. En s'attardant, sous l'effet de la déception, sur le nombre de députés ayant voté la résolution pour défendre la thèse qu'ils n'étaient pas nombreux. Et que la résolution n'a pas suscité une large adhésion au sein de l'Assemblée française. Or, de tels dires ne constitueront pas un contre-argument. Ni d'ailleurs un discours politique en mesure de convaincre loin des milieux de l'extrémisme et de la haine.
Vu sous cet angle, le vote par l'Assemblée française de la résolution condamnant la répression du 17 octobre 1961 est une gifle contre ceux qui n'arrivent pas à concevoir des relations algéro-françaises faites d'entente, de rapprochement et de sérénité. À la figure de ces courants, l'Assemblée française vient par sa résolution renforcer les champ des possibles. Bien entendu, cette résolution n'efface pas les crimes de Papon. Ni d'ailleurs ceux commis au nom de la France coloniale comme les essais nucléaires dans le sud de l'Algérie. Tout comme cela n'évacue point la réalité. Celle qui enseigne qu' à chaque pays son histoire et à chaque peuple sa mémoire. Il reste établi que la Déclaration d'Alger, paraphée par les deux chefs d'État en août 2022, a balisé le champ pour une prise en charge intelligente et courageuse des problématiques liées à la mémoire. Objectif annoncé: appréhender l'avenir commun avec sérénité. Depuis, un travail important a été accompli jusque-là par la commission conjointe d'historiens algériens et français. Dans un autre registre, celui de la coopération, des perspectives prometteuses ont été tracées par les gouvernements et les patrons des deux pays. Et c'est dans ce contexte qu'arrive la résolution de l'Assemblée française sur les crimes du 7 octobre qui marque incontestablement une grande avancée.

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