L'Expression

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Game of thrones en Libye

Les derniers développements, en Libye, ont achevé de démontrer l'impact de cette crise qui dure depuis presque dix ans, sur la stabilité et la sécurité de l'Afrique du Nord, dans son ensemble, alors que la région du Sahel en est, elle aussi, impactée. C'est pourquoi les pays du Maghreb ne sauraient demeurer dans l'expectative, alors même que d'autres acteurs, étrangers au continent, ont pris racine, pour des raisons, à la fois, économiques et stratégiques. Les camps rivaux libyens sont soutenus par les uns et les autres, avec des calculs et des ambitions qu'il n'est pas besoin de commenter ici, si ce n'est pour constater que leur souci premier vise à maintenir le conflit, autant que nécessaire. Bien sûr, il y a, et il y aura toujours, les belles déclarations d'intention dont personne n'est dupe, encore moins les Libyens eux-mêmes. Ceux-ci ne cessent de proclamer qu'en dehors de l'Algérie et de la Tunisie qui cherchent «sincèrement» à obtenir une paix consensuelle, de nature à sauvegarder l'intégrité territoriale et la souveraineté de la Libye, tous les autres pays qui se pressent au chevet d'un producteur pétrolier conséquent ont les yeux doux du loup pour la brebis égarée.
Dans ce jeu des chats et de la souris, le peuple frère libyen est un otage qui paie un lourd tribut aux appétits insensés de ses prétendants au trône, ces derniers n'ayant cure de ses souffrances et des immenses préjudices qu'ils lui ont causés, à coups de bombardements et de drones, généreusement fournis par des parties, ô combien intéressées, et dont chacune a son propre agenda. Du coup, il n'est pas exclu que celles-ci trouvent, du moins pour certaines d'entre elles, matière à s'accorder sur un partage des rôles et des gains, en fonction de l'évolution du conflit, sciemment entretenu. Auquel cas, on peut croire qu'il n'y aura guère d'affrontement entre les parrains des belligérants et que la crise continuera de perdurer, sur la base des coups que doivent se porter, encore et toujours, les Libyens, et eux seuls.
De conférence en conférence, de résolution en résolution, le film de 2011 est devenu une série cauchemardesque où on devine, derrière les menaces et les promesses de ceux qui ont beaucoup à gagner, en terme d'enjeux régionaux et d'extension de leur sphère géostratégique en Méditerranée, que la Libye se dirige, tout droit, vers un dramatique épisode à la soudanaise dont on connait les conséquences pour les populations, au Nord comme au Sud, de ce malheureux pays.

De Quoi j'me Mêle

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