L'Expression

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Exigences particulières

On ne sait trop comment qualifier le sentiment exprimé par l´opinion après le remaniement partiel du gouvernement. Entre la déception de ceux qui s´attendaient à une nouvelle équipe de technocrates très performants et la désillusion de ceux qui sont convaincus que le temps agit contre les défis majeurs que le président Bouteflika veut relever pour redresser le pays, il y a ceux qui croient, contre vents et marées, que les chances de réussite du programme présidentiel sont encore intactes. Il est vrai que ce n´est pas le petit lifting, que vient de connaître le gouvernement, qui changera la face... de l´Algérie. Avec un bilan plus que mitigé, l´équipe gouvernementale a été pourtant quasiment reconduite. Avec seulement quatre départs, pas forcément les seuls à être nécessaires, six nouvelles nominations qui sont plus des retours d´anciens ministres et des permutations de postes, le nouveau gouvernement reflète le souci du chef de l´Etat et du chef du gouvernement de ne pas perdre plus de temps à chercher les perles rares dont l´Exécutif a tant besoin. Depuis que l´annonce de l´imminence d´un changement était devenue officielle par la voix de Belkhadem, relayée par celle de Boudjerra Soltani, les structures de l´Etat ont cessé de fonctionner à l´allure habituelle. Le temps était suspendu. A peine si les affaires courantes étaient expédiées. Il en est ainsi chez nous. Devant cette catastrophique mentalité de la plupart de nos cadres à privilégier leurs petits intérêts au sort et à l´avenir du pays, le président n´avait d´autre choix, pour relancer «la machine», que de promulguer le fameux remaniement tant attendu. L´urgence était là. Une urgence qui ne devait cependant pas déboucher sur un changement pour le changement. D´où la formule partielle et incomplète de ce remaniement qui présente le double avantage de rester à tout le moins dans une certaine continuité dans la gestion des affaires du pays et de s´aménager la possibilité de compléter et de corriger par la suite et plus calmement, la composante du staff gouvernemental. Tout ceci pour dire toute la difficulté dans ce pays, que veut bannir le président, de sortir de la sacro-sainte exigence des équilibres de tous ordres et l´indigence du personnel politique en place, non sans y ajouter l´éloignement des affaires durant près de vingt années de Bouteflika qui ne lui donne pas la latitude de savoir où puiser sans se tromper les vraies compétences que recèle le pays. Voilà en quoi le remaniement qui vient d´être décidé est somme toute sans grande importance. Il a pour seul mérite de remettre les gens au travail. Et ce n´est pas rien chez nous.

De Quoi j'me Mêle

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