L'Expression

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Du pain sur la planche

Erosion du pouvoir d´achat, des exportations hors hydrocarbures à la traîne, absence de perspectives pour une grande frange de la société, constituent le lot quotidien de la population. Or, l´année 2007 sera une année électorale avec tous les enjeux politiques et, bien sûr, intérêts personnels que cela engendrera. Alors que la situation socioprofessionnelle des travailleurs ne cesse de se détériorer, les problèmes sociaux comme la drogue, la délinquance, la violence urbaine prolifèrent. De ce fait, les sujets socioéconomiques devraient prendre le pas sur les thèmes politiques lors des prochaines campagnes électorales. D´autant que les travailleurs ont désormais pris l´habitude de répliquer à l´action gouvernementale par des grèves, à défaut d´émeutes, loin de tempérer le caractère local des enjeux. Dans ces cas de figure, c´est la politique du bâton et de la carotte qui est utilisée le plus souvent, pour endiguer la protesta même si la problématique reste entière.
Aussi, il est temps de prendre à bras-le-corps les problèmes de développement et ceux inhérents à la vie quotidienne des citoyens au risque de voir une recrudescence de la grogne sociale. Certes, il y a eu le pacte social. En outre, en évoquant la nécessité d´élaborer une nouvelle stratégie industrielle, le ministre des Participations et de la Promotion des investissements recentre un peu le sujet, tant il est vrai que la privatisation tous azimuts risque d´engendrer la perte de près de 50.000 emplois. Le tissu industriel du pays reste fragile. Sur un autre plan, ni la privatisation, ni la réforme bancaire, ni le toilettage de la bureaucratie n´arrivent à maturité. Par ailleurs, malgré les investissements énormes qui ont été consentis, la crise du logement continue d´être aiguë et la promesse du million de logements demeure au stade de l´illusion. Le système médical public ressemble, plus que jamais, à un mouroir. Quel rôle d´intermédiaires jouent les partis politiques dont les élus assument la responsabilité des collectivités locales, ou les associations qui sont censées être porteuses des attentes et des revendications des catégories sociales dont elles se prévalent? Car le plus souvent les actions citoyennes sont justifiées par l´absence de relais crédibles de l´Etat, capables de leur apporter les réponses attendues ou du moins, de prendre en charge les revendications exprimées. D´ailleurs, le chef de l´Etat a déploré l´apparition de partis politiques que durant les rendez-vous électoraux. De ce fait, le déficit chronique de représentativité des élus au niveau des communes et des APW n´arrange guère les choses. Ce qui fait que, le plus souvent, les citoyens tournent délibérément le dos à leurs représentants théoriques et ne reconnaissent que les seules autorités de la wilaya, c´est-à-dire de l´Etat, dans sa forme administrative et sécuritaire. Cela dit, il est clair que le gouvernement a du pain sur la planche.

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