L'Expression

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Coup de pied dans une fourmilière

Human Rights Watch a bien le droit d´estimer que la justice algérienne n´est pas indépendante. Le fait même qu´elle se livre à des critiques acerbes contre le «régime» algérien, à partir de sa capitale, après une «visite d´inspection» de dix jours est une preuve en soi que des avancées notables ont été faites. De pareilles «missions» étaient tout simplement impensables il y a de cela à peine quelques années. Le fait qu´elles aient été tolérées est une preuve en soi que l´Algérie n´a rien à cacher. La délégation elle-même admet que des avancées notables se sont faites jour sur le plan des textes. Elle joint sa voix à celle du président Bouteflika pour dire que ce sont les mentalités, si difficiles à réformer, qui tardent à suivre cette cadence. Sans doute faudra-t-il des années encore avant que le bout du tunnel ne devienne visible, avant d´être atteint. Mais là encore, force est de dire que l´Algérie est en train de réaliser en dix années à peine ce que les Occidentaux ont accompli en plusieurs siècles, sur des monceaux de cadavres et des rivières de sang. Après les procès retentissants contre des pontes du système, qui en annoncent forcément d´autres, après le droit accordé au citoyen de demander réparation au «tout-puissant Etat algérien», voici venu le temps de demander des comptes au mouvement associatif. Celui-ci a fleuri telles de mauvaises herbes à la faveur de l´ouverture démocratique de 1989. Entre associations nationales et locales, on comptabilise le chiffre hallucinant de plusieurs centaines de milliers d´entités. Beaucoup d´entre elles, il faut le dire, ne représentent personne, ne font rien et n´attendent que les subventions qui profitent à une poignée de personnes. Il n´était, donc, que temps que soit donné ce véritable coup dans cette véritable fourmilière qu´est devenu le mouvement associatif en Algérie. Le but en est au moins double. Le premier est bien de mettre un terme au détournement des deniers publics à des fins personnelles sous les prétextes les plus divers. Le second vise à crédibiliser de nouveau les associations qui échapperont à ces enquêtes poussées pour jouer le rôle de courroie de transmission entre le citoyen et les pouvoirs publics. Cela peut paraître dérisoire pour les «inspecteurs» de ces ONG venus sillonner le territoire algérien. Cela demeure toutefois essentiel pour le citoyen de l´Algérie profonde tellement blasé qu´il trouvera beaucoup de mal à croire de nouveau en quelque chose ou en quelqu´un...

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