Coup d’accélérateur
Prévue au mois de décembre prochain, l’élection présidentielle aura lieu finalement au mois de septembre. L’échéance devient dès lors « anticipée » , car intervenant avant la fin du mandat présidentiel en cours. Le scrutin présidentiel aura lieu donc plus tôt que prévu. L’annonce a surpris tout le monde. Personne n’attendait une telle annonce. Qu’il soit acteur politique ou observateur de la scène nationale, tout le monde a été dérouté par la nouvelle. Rien ne présageait un tel scénario. Jusqu’à la diffusion par un canal officiel de la nouvelle annonçant la tenue de l’élection présidentielle anticipée le 7 septembre prochain. Le rendez-vous sera précédé par la convocation du corps électoral le 8 juin, ce qui mettra en branle tout le processus électoral dans une année politiquement charnière. Il est certain que l’évènement continuera d’être observé par l’ensemble des Algériens. Preuve en est, l’important flux de réactions qui circulent, depuis, sur la Toile et dans l’espace public. Et si l’annonce de la désormais prochaine échéance présidentielle anticipée a été diversement appréciée entre partisans et contradicteurs, elle semble avoir été mûrement réfléchie. Probablement que des explications seront apportées dans un avenir proche de façon à permettre aux Algériens de mieux saisir ce qui est attendu de cette échéance. Ce qui est certain, à moins de trois mois de la convocation du corps électoral, c’est que le coup d’accélérateur ainsi donné au scrutin présidentiel ne manquera pas de libérer le débat. Aussi bien sur les questions politiques, économiques et sociales que sécuritaires, notamment en ce qui concerne les évolutions dans le voisinage immédiat de l’Algérie. En tout état de cause, la tenue de cette élection présidentielle anticipée augure d’un regain de l’activité politique, qui n’arrivait pas jusque-là à capter l’intérêt des Algériens. Il est vrai que des activités partisanes se tiennent de manière fréquente dans les quatre coins du pays, mais cela n’a pas débouché sur une activité dense et de haute facture. Le contexte préélectoral qui peut désormais s’installer, à six mois seulement de cette présidentielle anticipée, peut donner du tonus à l’action politique. Chaque partie aura, dès lors, sa chance de défendre ses thèses et d’étayer ses arguments dans le respect total des règles du jeu. En définitive, le rendez-vous est ainsi pris pour une échéance présidentielle qui s’est invitée avant l’heure.
