L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Le btph subit de plein fouet la crise

500000 Emplois perdus

«780 Entreprises du secteur ont fraîchement mis la clé sous le paillasson.»

En Algérie, le secteur du batiment a une très mauvaise mine. Le constat dressé est de Mouloud Kheloufi, président de l'Association générale des entrepreneurs algériens (Agea).
Ce dernier avance un chiffre d'un demi- million de postes d'emploi détruits dans le secteur depuis l'avènement de la Covid-19 en Algérie. Effarant?! C'est par ses mots que l'intervenant, qui animait, hier, une conférence de presse au siège de l'organisation patronale qu'il dirige, à Bab Ezzouar, Alger, a lancé un appel de détresse à l'adresse du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Le chef de l'Etat est sollicité par cette corporation, pour «abattre le monstre bureaucratique», qui, selon Kheloufi empêche les professionnels du bâtiment de bénéficier des mesures décidées par le gouvernement pour soutenir les entreprises face à la crise de la Covid-19.
Les entreprises privées du secteur souhaiteraient bénéficier de l'accès à la commande publique, dont ils sont, faut-il le noter, largement dépendants.
«Abdelmadjid Tebboune était un ancien ministre de l'Habitat, et il est bien placé pour savoir tout ce qui se passe dans ce secteur et ses grands enjeux, et nous avons confiance en lui pour nous aider», dira l'interlocuteur.
Cela avant de souhaiter «l'implication des entreprises algériennes dans le cadre le la réalisation du nouveau projet quinquennal de construction d'un million de logements à l'horizon 2024.»
Majoritairement contraintes de mettre la clé sous le paillasson, suite à l'arrêt de la commande publique, les entreprises du secteur, qui subissent les ravages de la pandémie, sont revenues, ainsi, à la charge pour réclamer leur «exonération fiscale et parafiscale au titre des exercices des années 2019 et 2020 pour faire face à la conjoncture actuelle du pays», a déclaré Kheloufi.
Le même intervenant, qui a cité des statistiques du Centre national du registre du commerce (Cnrc), a fait état de la fermeture de 5700 entreprises au total. Poursuivant, il révèle que 780 entreprises adhérentes à l'Agea ont cessé leurs activités «faute de plan de charge et de non-signature des différents avenants, ainsi que les différents retards de paiement des situations des années 2018-2019.» L'Agea a également proposé la mise en place d'un observatoire national pour les entreprises algériennes. Cet organisme se chargera de la préservation des entreprises publiques et privées à travers la résolution des problèmes et ce en leur assurant un plan de charge. Parmi ces propositions, l'Agea propose d'annuler la short-list des entreprises accédant aux projets via le gré à gré et de revenir au Code des marchés publics avec la préférence de 25% des entreprises nationales qu'elles soient publiques ou privées. Il s'agit également, pour l'association, de réviser le cahier des charges relatif à la promotion immobilière et d'encourager les entreprises nationales à construire des habitations destinées à 40% à la location et à 60% à la vente.
Le président de l'Agea a également fait état de l'installation mercredi dernier, de deux commissions qui se chargeront de faire un diagnostic précis du secteur et de préparer des propositions susceptibles d'accompagner les entreprises du Btph en cette conjoncture difficile.
Un premier rapport est attendu fin juillet prochain, a conclu le même intervenant.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours