LA SOIREE « MAWAHIB EL BAHIA »
Une radio-crochet et rien d’autre...
La rencontre parrainée par le maire d’Oran réunissait une pléiade de jeunes talents découverts par l’émission une «<I>Minute pour séduire</I>».
Faut-il croire que la soirée Mawahib El Bahia live, constituait pour la chanson oranaise une occasion de se ressourcer? C´était le souhait des organisateurs mais au bout du gala, le sentiment des quelques présents à la salle Saâda était que le public n´était convié qu´à un simple radio-crochet sans grand impact sur le devenir de la chanson oranaise toujours empêtrée dans les styles classiques.
La rencontre parrainée par le maire d´Oran réunissait une pléiade de jeunes talents découverts par l´émission une «Minute pour séduire» de la station régionale El Bahia. La vingtaine de jeunes premiers ont certes montré de bonnes dispositions sur le plan voix et prestance sur la scène, mais à leur décharge, leur passage devant un public qui a déboursé de l´argent pour suivre le gala, n´a pas été bien préparé et on sentait que l´improvisation était la maîtresse des lieux.
Les chanteurs se sont essayés à plusieurs registres musicaux comme l´oriental, l´occidental et ses différents styles. Les rares qui ont osé une incursion dans la chanson oranaise ont été desservis par un orchestre tatillon et une sonorisation tout juste moyenne. Pour les quelques spectateurs, c´est un pâle remake de l´émission Elhane Ouachabab qui a fait son temps et qui n´apporte plus rien à la chanson algérienne tant elle se retrouve subjuguée par une vague de l´Orient et une autre de l´Occident.
Les jeunes chanteurs se sont retrouvés livrés en pâture à un public qui en voulait pour son argent.
Désarmés, désemparés, le passage sur la scène était beaucoup plus un supplice qu´un moment de joie où ils pouvaient laisser libre cours à leur talent affirmé.
Finalement, quoi retenir de cette soirée et quels noms a-t-on vu émerger? Rien, sinon la volonté des jeunes chanteurs de se donner un air de grand pour chasser leur trac et paraître la future vedette de demain. «Mawahib El Bahia», un gala raté par la faute de l´improvisation et le désir de trouver au plus vite des remplaçants à des voix qui continuent encore d´occuper le devant de la scène artistique.
