JACQUES FORESTER VICE- PRÉSIDENTDU CICR
«Une mission d’inspection dans les prisons algériennes»
Jacques Forester: L´indépendance est notre principe. Nous refusons d´être partie prenante dans les conflits armés, même s´il est vrai que nous entretenons des relations directes avec les parties en conflit. Notre mission, je tiens à le réitérer est exclusivement humanitaire, elle consiste à porter aide et protection aux victimes et de protéger les vies et la dignité humaine. Mais les débats politiques ne nous concernent pas. Maintenant il est vrai que nous rencontrons d´énormes difficultés sur le terrain. Les prises d´otages en Irak en sont la preuve concrète. Je tiens à signaler simplement que cela est dû à la faible connaissance du droit international et au manque de volonté à le respecter.
Nous travaillons en étroite collaboration avec cette société nationale d´autant plus que nous avons une mission permanente à Alger. Nous avons aussi un programme extrêmement important portant sur le soutien psychologique et matériel aux victimes du terrorisme.
Exact. Nous avons envoyé plusieurs missions en Algérie, c´est un travail que nous faisons régulièrement à travers le monde. Par ailleurs, il faut savoir que notre institution, contrairement aux autres ONG, ne publie pas ses rapports. Cela ne nous empêche pas d´agir auprès des autorités concernées pour améliorer les conditions de détention. C´est le cas en Algérie où nous travaillons en coordination avec le ministère de la Justice et conjointement nous comptons organiser d´autres visites dans les établissements pénitentiaires.
Nous accordons une très grande importance à ce dossier. Il ne faut pas perdre de vue que nous avons devant nous les plus vieux prisonniers au monde. Loin aussi des débats politiques, je dirai que cette question doit être résolue. Beaucoup de progrès ont été réalisés ces quatre dernières années, mais aussi beaucoup de choses restent à faire. Nous ne désespérons pas.