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HOMMAGE À KAMEL HAMADI À LA RADIO

Salut maître!

C’est un titre dignement acquis grâce à un travail de longue haleine, à l’amour du métier, et surtout à la passion qu’il porte à son art.

Un parcours de plus de quarante ans, un répertoire comportant plus de 2000 chansons écrites, chantées ou composées; des chanteurs qui, autrefois, étaient de simples élèves sont devenus aujourd´hui des maîtres; et à toute cette série, on ajoute la notoriété. Un nom dignement acquis. Un nom acquis grâce à un travail de longue haleine, à l´amour du métier, et à la passion qu´il porte à son art. Lui, c´est Kamel Hamadi.
Un maître parmi les grands et pas des moindres. Cette notoriété et ce nom que tout le monde connaît et reconnaît, on a pu la constater mercredi dernier, lors de l´hommage qui lui a été rendu par la Chaîne II de la Radio nationale.
Une soirée musicale grandiose a été organisée à cet effet. Dès 20h tapante, les centaines d´invités ont commencé à affluer vers le Centre culturel Aïssa-Messaoudi de la Radio nationale. On parlait le kabyle, l´arabe, le français...et même le latin! Tenez-vous bien.
La langue est sans importance, en cette soirée. On se demande peut-être pourquoi, et bien tout simplement, tout au long de son riche parcours, Kamel Hamadi a composé des chansons aussi bien en langue kabyle qu´en arabe. Pour lui, la langue n´a jamais été une entrave, et elle ne le sera jamais.
A l´intérieur du Centre culturel, une sorte d´amphithéâtre, les invités arrivent par petits groupes.
Ils descendent tout doucement les escaliers abrupts. Mieux vaut aller doucement, au risque de rouler sur soi-même et finir en bas...De toute façon, ça relève juste de l´imagination de l´invité qui craint les descentes aux...paradis, s´il vous plait. Une descente au paradis, il s´agissait bien de cela en cette soirée du mercredi.
Une soirée bien pluvieuse. Et les esprits superstitieux n´hésitent pas à insister que «c´est Kamel Hamadi, qui a apporté avec lui cette pluie» ou cette bruine, on ne sait pas.
Ça sourit bien au ciel et entre les nuages. C´est un bon signe dit-on et c´est bien de croire en ces douces espérances, même si pour ceux qui ne sont pas dupes, ça relève du mensonge. Il faut se laisser faire et c´est bien. Sur le plateau, Dahbia, l´animatrice, fait prestement ses derniers va-et-vient, comme une artiste. Habillée d´un pantalon noir et d´une chemise à carreaux (on se trompe?), elle regarde droit devant elle.
Elle guette, le micro à la main, le moment propice pour annoncer l´invité du jour. Comme si on ne le savait pas. Mais, là aussi, il faut se laisser aller et croire en ces petits mensonges bien doux.
A 21h, les invités attendent...les auditeurs écoutent, tous en silence et la voix de Dahbia, roucoulante annonce: «Mesdames (il faut bien commencer par elles, Ndlr) et messieurs, chères auditrices, chers auditeurs, nous avons avec nous ce soir un nom qui a bien marqué la chanson algérienne...» et après des présentations, des mots doux et chaleureux, elle annonce: «Nous avons avec nous, ce soir, Kamel Hamadi!» Et «l´intéressé» monte sur scène, et les invités applaudissent. Ici, même les femmes sifflent! Kamel Hamadi, avance d´un pas preste et agile, comme un sportif (comme un «sporiste» diront certains). Il salue bien sûr l´assistance; et bien sûr, il rappelle ses débuts qui ne datent pas de ce mercredi, ni de mardi d´ailleurs. Il rappelle que son art, il l´a commencé tout jeune, il y a de cela plus de quarante ans (40 temps?).
Quelques minutes après, il cède la place à ses élèves, comme Djamel Alam, Aït Menguellet, Karima...ou à ses amis de longue date, comme Akli Yahiatène.
Ses élèves (surtout eux) se souviennent très bien des premiers pas effectués en compagnie du maître. «Avant de le connaître, je ne me le figurais jamais aussi simple et aussi égal à lui-même», se rappelle Aït Menguellet. «C´est mon premier maître» revendique Karima.
Celle-ci souligne: «Da Kamel m´a vu naître.» Il faut dire que pour un artiste, naître c´est un verbe comportant un sens plus profond que paraître. Par ailleurs, comme un chapelet, tous les chanteurs présents à cette soirée ont chanté, chacun son tour, en l´honneur de Kamel Hamadi.
Un maestro, plus qu´un chanteur, que la postérité n´oubliera jamais. Salutations chaleureuses, l´artiste.

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