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28E ANNIVERSAIRE DU DÉCÈS DE MOULOUD MAMMERI

Riche programme à Tizi Ouzou

La Maison de la culture de Tizi Ouzou ainsi que plusieurs autres établissements de la wilaya de Tizi Ouzou abriteront de nombreuses activités commémoratives du 28e anniversaire du décès du grand écrivain-chercheur Mouloud Mammeri, auteur, entre autres, du roman «L'Opium et le bâton», porté au cinéma par Ahmed Rachedi. La direction de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou a indiqué, hier, que les activités en question s'étaleront du 25 au 28 février. L'essentiel de ce programme se tiendra à la Maison de la culture qui porte le nom du fils de Taourirt Mimoun. De nombreux autres organismes sont impliqués directement ou indirectement dans cet événement culturel, surtout lorsqu'on sait qu'il coïncide avec le centenaire de la naissance de l'auteur de «La traversée». C'est le cas de la direction de l'éducation, des APC de Tizi Ouzou et Ath Yanni, l'Association culturelle Talwit ainsi que l'Association des enseignants de la langue amazighe de la wilaya de Tizi Ouzou, sans oublier l'université. Le programme sera entamé par le lancement des activités à partir d'Ath Yanni ainsi que des expositions autour de Mouloud Mammeri et son oeuvre avec notamment la participation de nombreuses maisons d'édition. Mais c'est sans doute le cycle des conférences qui sera le point le plus important de l'événement. Ainsi la journée thématique sera consacrée à l'apport de Mouloud Mammeri à la connaissance de l'amazighité. Plusieurs universitaires développeront ce sujet devant le public dont Bettouche Aïni, Salah Aït Challal, Nacera Achi, Aziz Naâmane, Malika Boukhelou, Sara Ingrachen, Nadia Tidmimt, Karim Akli, Hacene Helouane... La commémoration du 28 ème anniversaire du décès de Mouloud Mammeri sera marquée en outre par la tenue, le 4 mars prochain, au niveau de la grande salle de spectacles de la Maison de la culture de Tizi Ouzou, de la cérémonie annuelle du Prix Mouloud-Mammeri pour la meilleure dictée en langue amazighe qu'organise l'Association des enseignants de la langue amazighe. Dans le même sillage, on a appris que dans la foulée de ces animations culturelles, il est prévu la réalisation d'une fresque par les étudiants de l'Ecole régionale des beaux-arts d'Azazga, dédiée à Mouloud Mammeri. D'autres activités culturelles, par la même occasion, sont programmées pour la même période au niveau du centre culturel d'Azazga et au centre culturel Matoub Lounès de Aïn El Hammam. Mouloud Mammeri est l'un de nos plus grands écrivains. Même s'il n'a pas été aussi prolifique que d'autres grands auteurs algériens (Mammeri n'est l'auteur que de quatre romans), il n'en demeure pas moins que ses oeuvres sont parmi les meilleures à avoir été produites par un écrivain algérien. Empreints d'un grand réalisme, deux de ses romans ont été d'ailleurs portés à l'écran en arabe et en kabyle. Il s'agit de «l'Opium et le bâton» (réalisé par Ahmed Rachedi) et de «La colline oubliée» (réalisé par Abderrahmane Bouguermouh). Mouloud Mammeri, c'est aussi et surtout l'un des meilleurs, sinon le meilleur chercheur dans le domaine de la langue et de la culture amazighes. Il n'a pas hésité à mettre de côté son talent de romancier pour se consacrer entièrement à la recherche en (et sur) tamazight. Il est l'auteur du premier livre de grammaire amazighe: «Tajerumt n tmazight», dont se servent aujourd'hui les enseignants et les élèves de tamazight. Mouloud Mammeri a en outre extirpé de l'oubli une grande part de la poésie des anciens poètes kabyles célèbres comme Si Moh Oumhand, Cheikh Mohand Oulhocine, Youcef Oukaci et d'autres encore, moins connus du grand public. Après l'indépendance, Mouloud Mammeri a défié le pouvoir de l'époque en initiant et en assurant un cours de langue amazighe à l'université d'Alger. Il est également indirectement à l'origine des événements du printemps berbère d'avril 1980. Des événements qui ont éclaté après l'interdiction d'une conférence que devait donner Mouloud Mammeri à l'université de Tizi Ouzou sur son livre «Poèmes kabyles anciens». Il revenait du Maroc où il avait participé à un colloque quand il décéda dans un accident de la circulation à Aïn Defla le 26 février 1989.

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