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NADIA BOUMERDASSI

L'étoile montante du châabi-pop

Le public a eu du bon répondant avec des applaudissements nourris, estimant que la chanteuse incarne «une graine de star qu'il convient de prendre en charge et encourager».

L'étoile montante du châabi-pop Nadia Boumerdassi a animé, vendredi à Alger, un concert ouvert dans sa forme sur des influences modernes reposant sur un ton et une présence trempés dans le terroir de la chanson algéroise.
Il aura suffi de quelques paroles déclamées sur un air mélodieux dans le mode «Sika» par la chanteuse à la voix suave et à la tessiture large, pour voir les visiteurs du centre commercial de l'Office Riadh El Feth (Oref) rejoindre l'espace Agora pour se fondre parmi le public de fans déjà présent.
Jouissant d'une présence physique et d'une voix miel, puissante avec un soupçon d'extinction, Nadia Boumerdassi, vivant pleinement son art, «était dedans, bien dans ses bottes», entonnant plusieurs pièces du terroir et de son répertoire. Accompagnée par Areslane au luth, Toufik Azzi à la batterie, Ilyès Ait Kaci aux percussions et Idir, assurant au clavier les pupitres basse, accompagnement et solos, l'artiste plaît au public qui estime que ses tours de chant sont saupoudrés de «Rouiha»(l'âme autochtone) et de «Rihet lebled»(parfums nostalgiques du pays). Dans un programme marqué par les variations modales et les mouvements binaires et ternaires, la chanteuse a brillé de maîtrise et de technique et les instrumentistes de dextérité et de professionnalisme, titillant la créativité de la cantatrice bien inspirée qui affichait du plaisir à se surpasser.
Durant une heure de temps, la chanteuse algéroise a embarqué, l'assistance dans une belle randonnée onirique à travers des pièces au ton relevé, à l'instar de «Lamouni li gharou menni», «Ach eddani en'khaltou», «Ya mesâad dak en'har» introduite par un «istikhbar» dans le mode Zidène, «Ya ness djaretli el gharayeb» et «Raho Mkader», chanson produite en single par «Mahat Art Studio» et qui a fait son premier succès.
Les sonorités des notes basses, du piano et du luth, mêlées aux percussions traditionnelles, avec des arrangements ouverts sur une harmonisation polyphonique, ont été les ingrédients d'une fusion concluante de styles, soumise à la nécessité de préserver l'âme du genre châabi.
Très vite adoptée par l'assistance et promise à une belle carrière, Nadia Boumerdassi bouclant sa première année de carrière, affiche déjà un talent appréciable, empreint d'une grande volonté d'exister en s'appropriant un espace artistique souvent convoité par les «cheikhs». Bercée par le châabi depuis sa tendre enfance, Nadia Boumerdassi, fille du cheikh Mohamed Boumerdassi, entend «poursuivre le chemin tracé par son père», dans une vision «ouverte sur des couleurs artistiques fusionnelles» tout en «préservant l'authenticité de cet art ancestral». Le public a eu du bon répondant avec des applaudissements nourris, estimant, à travers l'impression recueillie de Hadja Hadjira, venue de Blida avec son petit-fils Mohamed Mazouz, que la chanteuse incarne «une graine de star qu'il convient de prendre en charge et encourager». Nadia Boumerdassi prépare un nouveau single pour la rentrée.

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