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ORAN

Les peintres oranais célèbrent le 11 décembre

80 toiles de différentes écoles, allant de l'impressionnisme à l'abstrait le plus épuré, en passant par l'orientalisme et le naïf, sont offertes.

L'exposition collective qui a pris possession du Musée d'art moderne d'Oran (Mamo) jusqu'au 20 décembre, est le premier événement d'envergure qu'organise le nouveau bureau d'Oran de l'Union nationale des arts culturels (Unac). Le vernissage qui a eu lieu le 10 décembre dernier s'est déroulé en présence de nombreux artistes, intellectuels, comédiens et personnalités de la ville, à l'instar du maire d'Oran, du directeur de la culture, de membres de l'APW, de la directrice du Musée Ahmed Zabana, ainsi que la présence notable du vice-consul du Maroc. «Cette exposition que nous avons tenu à organiser en célébration des manifestations du 11 décembre 1960, avec le soutien de la direction du Musée national Ahmed Zabana, est la première action d'un programme riche en événements culturels que compte réaliser le nouveau bureau Unac d'Oran», a tenu à nous préciser Abdelkrim Dib, le dynamique directeur artistique de la section oranaise de cet organisme culturel national, fondé en 1983, et dont le premier président fut le regretté Ahmed Wahby. «Les artistes-peintres que nous avons invités à participer à cette exposition, ont immédiatement répondu présents, en accrochant leurs meilleures toiles aux murs de l'immense galerie du Mamo» a ajouté pour sa part, Abdelhafid Boualem, auteur-metteur en scène, et président du bureau Unac d'Oran.
20 artistes et 80 toiles. Cette exposition réunit 20 artistes de la génération des années 70 et 80, dont Mersali Othmane, Oulhaci Mohamed, Belhachemi Noureddine, Belkhorissat Abdelkader, et plusieurs autres peintres connus au niveau national et même à l'étranger. 80 toiles de différentes écoles, allant de l'impressionnisme à l'abstrait le plus épuré, en passant par l'orientalisme et le naïf, sont offertes aux regards admiratifs des visiteurs du Mamo, pendant une dizaine de jours. Les organisateurs ont également programmé, durant cette exposition, et au sein de la même bâtisse, une conférence-débat sur la troupe artistique du FLN, durant la guerre de libération, rappelant ainsi l'apport important des artistes algériens à la cause nationale.

Réanimer une scène culturelle moribonde
Les membres du bureau de l'Unac, constitués d'artistes-peintres, dramaturges, musiciens, comédiens et poètes, comptent insuffler une nouvelle dynamique à la vie culturelle oranaise, moribonde depuis plusieurs années.
«Le constat d'une scène culturelle sinistrée à Oran, peut aisément être fait par tout le monde», nous confie Abdelhafid Boualem. Il continue: «Cela est dû à plusieurs facteurs, dont les plus déterminants restent le manque de financement, et la quasi inexistence des espaces où les artistes peuvent se produire. Des salles de spectacle situées en plein centre-ville d'Oran, comme l'ex-Pigalle et le Lynx, qui peuvent accueillir des spectacles et des activités artistiques de tout genre et à longueur d'année, sont à l'abandon. Pourquoi ne sont-ils pas en restauration à l'instar de l'ex-Escurial? Doit-on attendre une autre dizaine d'années pour les voir réhabilitées? Pourquoi cette approche au compte-gouttes dès qu'il s'agit de la culture?». Des questions pertinentes, qui devraient lancer un véritable débat sur les moyens et projets que comptent mobiliser les décideurs, pour présenter le meilleur visage possible de la ville d'Oran, surtout culturellement, lors des Jeux méditerranéens prévus en 2021.

Des adhésions et des espoirs
«Des artistes de renom, comme le groupe Raïna Raï, les peintres Talbi Rachid, Belmekki Mourad, ou le réalisateur Ketita Mohamed, ont tenu à nous rejoindre et adhérer à l'Unac d'Oran.» tient à nous préciser Abdelkrim Dib. Il poursuit: «Les demandes d'adhésion venant de nombreux artistes de toutes les wilayas de l'Ouest, continuent d'affluer. Ce qui nous conforte dans notre optimisme à faire bouger la scène artistique, et appliquer notre programme d'activités afin de renouer avec un passé récent durant lequel la ville d'Oran était le symbole flamboyant de la création culturelle et artistique en Algérie.» Il est certain qu'une aide conséquente des institutions locales, ajoutée au volontarisme affirmé des membres du bureau de l'Unac d'Oran, permettront sans aucun doute, aux Oranais de renouer avec une scène culturelle et artistique riche et dynamique, qui a toujours fait la fierté de leur belle ville, surnommée, à juste titre, El Bahia.

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