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POINT D'ORGUE DES RENCONTRES CINÉMATOGRAPHIQUES DE BÉJAÏA

Le Repenti de Merzak Allouache, en vedette

«Ce n'est pas un film fait pour donner des leçons et ce n'est pas non plus un tract» a rétorqué Merzak Allouache.

La cinémathèque de Béjaïa avait du mal à contenir le grand nombre de personnes venues assister à la première projection en Algérie du film Le Repenti de Merzak Allouache, jeudi dernier, lors de la 6e journée des rencontres cinématographiques de Béjaïa. Ayant pour décors la ville d'El Bayadh, le film relate l'histoire du retour du maquis du jeune Rachid, interprété par Nabil Asli, à la faveur de la loi sur la réconciliation nationale et de sa confrontation avec Lakhdar et Djamila (Khaled Benaïssa et Adila Bendimerad), un couple endeuillé par le rapt de leur fille Selma dont ils veulent retrouver la tombe. «J'ai commencé le tournage de ce film le jour qui a suivi la projection de Normal au Festival du film arabe d'Oran, c'est un film tourné dans l'urgence et la colère», explique Merzak Allouache pour évoquer les quatre semaines de tournage et le rythme soutenu du film.
Des applaudissements et même des youyous se sont élevés dans la salle à la fin de la projection qui a été suivie, comme pour la majorité des films présentés aux rencontres, d'un débat avec le public. La première personne à intervenir a été très critique vis-à-vis du film, «reprochant à son réalisateur de faire de la tragédie nationale un marché avec des financements étrangers». Une intervention qui a provoqué une réaction houleuse d'une partie du public. «Ce n'est pas un film fait pour donner des leçons et ce n'est pas non plus un tract» a rétorqué Merzak Allouache.
D'autres intervenants ont salué la prestation des acteurs, en particulier celle de Nabil Asli et de Adila Bendimerad. Ces derniers ont évoqué la manière avec laquelle ils ont abordé le tournage du film, qualifiée par Adila Bendimerad de «confrontation difficile avec un passé douloureux». Le réalisateur a quant à lui regretté que le débat ne soit pas plus «apaisé», confiant par ailleurs son «dépit de se faire personnellement insulter après chaque projection».
Les débats se sont poursuivis à la sortie de la Cinémathèque; certains spectateurs ont estimé que «la polémique a gâché le plaisir à voir ce film», regrettant que «l'on ai très peu parlé de cinéma» lors du débat. Les rencontres cinématographiques de Béjaïa se sont clôturées hier avec une projection inédite en Algérie, Les Chants de mandrin de Rabah Ameur-Zaïmèche dont toute la filmographie a été projetée lors de cette dixième édition.

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