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11E FESTIVAL CULTUREL INTERNATIONAL DE LA BANDE DESSINÉE D'ALGER (FIBDA)

Le Canada invité d'honneur

Qualifiée de très importante, l'édition 2019 se tiendra exclusivement cette année à l'esplanade de Riad El Feth et ce, du 2 au 6 octobre, sous le thème «Alger capitale de la BD»...

Madame Dalila Nadjam a animé dimanche matin à la salle Frantz Fanon un point de presse afin de donner les grandes lignes de la 11e édition du Festival international de la bande dessinée d'Alger placé sous le slogan «Alger capitale de la BD». Avec 18 pays participants, dont une forte participation algérienne, c'est le Canada qui est le pays invité d'honneur cette année, sans oublier ainsi les partenaires habituels du Fibda comme la France, l'Italie, Cuba, le Cameroun, le Togo etc. Pour la première fois la Suède et la Colombie prennent part au Fibda. Les USA quant à eux participent avec une grande artiste dessinatrice Alitha Marthinez qui travaille chez Marvel Comics. Cette dernière a pris part à la réalisation de nombreux projets à l'instar de «Iron Man» ou «Black Panther, World of Wakada». C'est ce que nous a fait savoir, l'attachée culturelle à l'ambassade des USA, Suemayah Abou Douleh. En tout cas, le Fibda sera composé de sept expositions dont les 60 ans des Schtroumpfs, Autrices du monde,100 ans de la BD en Italie... Nawel Louerrad, auteure à l'honneur qui recevra le Grand Prix du Fibda 2018, Virginio, l'Algérien de coeur et Africa BD. En effet, un des points forts du FIbda 2019 est la grande expo itinérante célébrant les 60 ans des Schtroumpfs qui sera dévoilée sous un grand chapiteau. S'agissant du pays mis à l'honneur, une forte délégation composée de 10 auteurs, illustrateurs, mais aussi du directeur du festival de la BD de Montréal qui sera présent. Celle-ci fêtera en Algérie la BD sous le thème du «Vivre ensemble». Assise à côté de Mme Dalila Nadjem, Patricia McCullagh, la représente diplomatique de l'ambassade du Canada, rappellera l'intérêt accordé par le Canada à prendre part à moult manifestations culturelles en Algérie, dont celui de la danse dernièrement et prochainement au Fibda.» L'objectif est de créer des «échanges culturels et de partage autour de la BD. Aussi, pour la petite histoire, a-t-elle tenu à souligner, que la BD moderne a été créée à Montréal». Le Canada offrira quatre expositions: Montréal en bulles, 25 monuments importants de la BD québécoise, les Métiers de la BD, 1303D (en réalité virtuelle), un espace de lecture de BD canadiennes, des tables rondes et discussions accompagnées d'un programme d'animation qui consiste en des ateliers pour les grands et les petits (impro dessin, fresque en direct, Quiz BD, BD sur la corde à linge, Ambidraw).
Au programme, de nombreuses auteures femmes canadiennes dont les oeuvres feront l'objet d'une grande expo et d'une expérience première du genre en Algérie, une présentation d'une BD en format virtuel en trois D. L'expo des femmes comprendra d'autres bédéistes du monde entier car s'y joindront aussi des bédéistes du Maghreb et du Monde arabe.

De la qualité avec l'Espagne, la France et les USA
Notons que la bédéistes algérienne Nawel Ouared sera mise à l'honneur également à travers un focus spécialisé puisqu'une expo lui sera dédiée exclusivement. «Elle représentera l'Algérie» dira Dalila Nadjem. Un atelier de dessin permettra aux inscrits de travailler sur un sujet bien sérieux qu'est «la violence faite aux femmes.» Mme Dalila Nadjem a pour sa part insisté cette année sur la richesse du programme de par la diversité des pays présents. Certains qui n'ont pu se déplacer l'an dernier au Fibda seront là parmi nous cette année. L'Espagne via l'institut Cervantès prendra part à la 11e édition du Fibda. Ce dernier recevra un grand auteur espagnol qui a obtenu cette année le Prix national du meilleur bédéiste espagnol Antonio Altarriba Ordôfiez, Prix national de la bande dessinée en Espagne. Antonio Altarriba Ordôriez (Saragosse, Espagne, 1952) est un essayiste, romancier, critique et scénariste espagnol de renom. Il est également professeur de littérature française à l'université du Pays basque. En 2015, il est couronné par le Grand Prix de la Critique pour son album «Moi, assassin», illustré par Keko. Son travail est traduit en 15 langues et il a reçu, entre autres, le Prix de littérature Euskadi, le Prix de la bande dessinée nationale de la Catalogne, le Grand Prix de la critique française et le Prix de la bande dessinée nationale du ministère de la Culture d'Espagne. En parallèle, la bibliothèque de l'institut Cervantès d'Alger exposera les bandes dessinées les plus récentes récompensées par le Prix national de la bande dessinée en Espagne. La France aussi ne démérite pas cette année avec la présence de nombreux auteurs comme l'a si bien indiqué Patrick Girard, représentant de la diplomatie française, l'Institut français vous donne donc rendez-vous du 3 au 6 octobre pour nombre d'expos, conférences, animations et autres signatures avec d'éminents auteurs de BD français des plus connus dont Aurélie Neyret, Joris Chamblain qui se sont fait remarquer grâce à la publication de la BD «Les Carnets de Cerise». Le Fibda 2019 sera marqué aussi par des tables rondes, des conférences, des dédicaces, des ateliers ainsi que l'organisation du Cosplay Algérie. «Les règles de ce dernier sont plus sévères car le Cosplay se professionnalise. Ça devient un métier. Les meilleurs reçoivent désormais des cartes d'artiste de la part de l'Onda» a indiqué la commissaire du Fibda. Aussi, le public pourra retrouver la Librairie de 500 m2 (ouverte durant toute l'année), les stands éditeurs et l'espace «Gaming» de 100 m2, qui enrichiront l'ensemble des activités.

Violence contre les femmes
Les conférences et tables rondes se consacreront à différents thèmes comme l'histoire des Schtroumpfs, la BD de Colombie, le graphic-journalisme en Italie, la bande dessinée dans le Monde arabe, les autrices du monde ou encore la façon dont la BD - et plus généralement l'art - peut changer notre vision du monde. Le festival proposera également des ateliers pour enfants et sera émaillé par la mise en place d'ateliers entre des auteurs algériens, canadiens et libanais dans la perspective de réalisation d'albums collectifs. En partenariat avec le Fonds des Nations unies pour la population (Unfpa), un atelier BD sera organisé et aura pour thème «La lutte contre les violences contre les femmes». L'association Jeunesse +, qui accompagne le Fibda depuis 2014, organisera un atelier pour enfants. Le 11e Fibda, comme les années précédentes, sera présent dans les hôpitaux de la capitale (Nefissa Hamoud, Mustapha Pacha...) et organisera plusieurs activités avec les enfants. Des auteurs (algériens, américains, canadiens et italiens) se rendront dans ces hôpitaux et animeront des ateliers de dessin avec les enfants hospitalisés.

Des prix, mais peu de production nationale
Pour la quatrième année consécutive, la Délégation de l'Union européenne en Algérie décernera le Prix d'Excellence à un jeune talent qui consiste en une formation à Bruxelles et une dotation financière de 2500 euros. Société Générale Algérie, autre partenaire du Fibda, financera les prix des concours Jeunes talents et Espoir scolaire. Enfin, TV5 Monde offrira un voyage pour l'album le plus original. Notons qu'à l'ouverture du festival, une performance/improvisation sera exécutée par Simon Dupuis (Canada), L'Andalou (Algérie), Virginio Vona (Italie), Nadia Dahb (Tunisie) et Mohamed Elbellaoui (Maroc). Ces auteurs s'attelleront à la réalisation, en 20 minutes, d'une fresque collective sur un fond musical, et ce, devant le public, chacun à sa manière pour exprimer le «Vivre Ensemble» dans la capitale de la BD qu'est ALGER. Evoquant l'état de l'édition de la bande dessinée en Algérie, Mme Dalila Nadjam fera un triste et amer constat à propos de cet état des lieux rappelant que si en 2015 existaient encore plus d'une dizaine de maisons d'édition, il n'en existe aujourd'hui que deux. Les auteurs ont laissé tomber. La production nationale en matière de BD reste très faible, voilà pourquoi on va essayer de voir comment on pourra rebooster le secteur de l'édition de la BD cette année. Ce sera un des thèmes centraux de cette année»... Notons enfin que si le Fibda a pu retrouver son espace initial, ceci est grâce au soutien à l'Onda car rappelons que la location de l'esplanade Riad El Feth coûte cher. «Grâce à l'Onda on revient à notre maison» a fait savoir Dalila Nadjem. Il est bon de savoir que trois formules ont été envisagées cette année pour l'achat des tickets d'entrée. 300 DA le ticket pour la journée, la semaine à 600 DA et 300 DA pour les enfants et enfin le week-end 450 DA pour les deux jours et 250 DA pour les enfants. Deux caisses ont été aménagées. L'une pour les femmes et les enfants et l'autre pour le reste du public.

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