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ABDELKADER HOUAMEL

L'ambassadeur de l'art plastique en Europe

Le plasticien Abdelkader Houamel, natif de N'gaous (Batna), décédé à l'âge de 82 ans mercredi à Rome (Italie), était le «meilleur ambassadeur» de l'art plastique algérien en Italie et en Europe, selon des témoignages recueillis par l'APS.
Pour l'artiste miniaturiste Moussa Kechkeche, également directeur de l'école régionale des beaux-arts de Batna, le défunt a réussi à donner «une image remarquable» de l'art plastique algérien, notamment à travers ses oeuvres consacrées à la femme targuie et ses bijoux ainsi qu'au folklore, à la musique et aux traditions des Touareg.
Kechkeche, qui a côtoyé le défunt artiste durant ses études d'art à Rome de 1981 à 1985, a également indiqué que «Houamel, qui fut alors chargé du bureau des visas à l'ambassade d'Algérie à Rome, a réussi par son pinceau et ses couleurs à renvoyer une belle image de la femme du Sahara algérien avec tous les détails de son monde et de ce qu'elle représente de patrimoine, de culture et d'authenticité plongeant leurs racines loin dans l'histoire humaine». Et d'ajouter: «Le défunt fut de la vague des plasticiens modernistes et a pu développer un style propre à lui ayant assuré une notoriété en Italie, où il s'était installé, mais aussi dans les autres pays où il a exposé». Proche du défunt, Nabil Houamel a relevé que l'aventure artistique de Abdelkader qui a rejoint très jeune les maquis de la Révolution de libération depuis djebel Boutaleb, près de N'gaous, a débuté avec une bourse d'études des arts en 1961. Les moudjahidine de la Wilaya I historique l'avaient aidé à traverser la frontière algérienne avec la Tunisie où il avait rencontré une équipe de journalistes radiophoniques italiens enquêtant sur la révolution, ajoute Nabil Houamel. Cette rencontre, a-t-il considéré, a été décisive pour la suite du parcours de l'artiste «considéré par le commandement du Front de Libération nationale (FLN) comme «un des cadres de l'Algérie indépendante». Abdelkader qui a fréquenté l'Académie des beaux-arts de Rome, où il s'était établi depuis 1961, s'est vite fait remarquer par ses oeuvres en obtenant le 1er Prix «San Vito Romano» en 1962 puis en 1965 celui de «Citta di Gubbio» avant d'être nommé académicien de Teberiana Academia et fut décoré par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, de la médaille du Mérite le 8 juin 2000 à Oran à l'occasion de la Journée nationale de l'artiste. Il a également obtenu le 5 Juillet 2002 une médaille décernée par le ministère de la Culture. Le défunt qui a laissé une empreinte singulière dans le mouvement artistique national bien que peu connu des artistes de la région des Aurès a été signalé en 1974 sur le Bolaffi, un catalogue d'art moderne en Italie qui consacre chaque année 50 artistes présentés par 50 critiques d'art.

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