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1RES RENCONTRES MAGHRÉBINES DE LA MUSIQUE CITADINE AU TRB

La nouba dans tous ses états

Cette première édition, qui se tiendra à partir d'aujourd'hui jusqu'au 19 décembre 2011, se veut un hommage aux figures et chouyoukh de la région de Béjaïa.

La ville de Béjaïa s'apprête à accueillir une première édition des rencontres maghrébines de la musique citadine qu'organise l'association culturelle cheikh Sadek El Bedjaoui avec l'aide et la contribution de l'APC de Béjaïa à partir d'aujourd'hui, jeudi 15 jusqu'au 19 décembre en cours, au Théâtre régional Malek Bouguermouh de Béjaïa. Au programme de ces rencontres, soirées musicales, récitals hawzi, exposition bâches et biographie des chouyoukhs de la région de Béjaïa, conférence-débats, tables rondes et des hommages aux maîtres, élèves et compagnons de cheikh Sadek El Bejaoui. En dépit la défection de la Tunisie et de la Libye à la dernière minute en raison de la non-obtention des autorisations de sortie à temps, les rencontres garderont leur statut maghrébin grâce à la participation de l'association marocaine Omar Chahid de Oujda qui pratique un genre musical proche de celui de Tlemcen. En outre, pas moins de dix associations nationales prendront part à ces premières rencontres dont El Fekhardjia d'Alger, El Othmania de Ténès, Kassairia de Cherchell,
El Gharnatia de Koléa, Kortobia de Tlemcen, l'association des élèves du conservatoire du malouf de constantine, l'orchestre supérieur de l'association Ahbab Sadek El Bejaoui, l'association Ibn Badja de Mostaganem, orchestre Riad El andaloussi El Boulaïdi et l'orchestre féminin de l'association organisatrice.
«Notre association qui se veut la courroie de transmission de l'extraordinaire oeuvre cultuelle et le patrimoine lyrique que nous a légué feu cheikh Sadek El Bedjaoui, s'est lancée dans cette initiative avec ses propres moyens tirés des subventions de l'APC et des cotisations de ses adhérents sans oublier la contribution remarquable du Théâtre régional Malek-Bouguermouh de Béjaïa.
Ces premières rencontres ont pour objectif de rendre visible davantage la musique andalouse dans ses différents genres», nous déclare d'emblée Rochdy Bouyahia, président de ladite association qui est aussi le fils du défunt Sadek Bouyahia, plus connu sous son nom artistique Sadek el Bedjaoui, avant d'expliquer: «Notre association s'est donné pour mission la pérennité, la transmission du patrimoine musical national et sa vulgarisation, ce qui explique en somme, notre choix en conviant à ses premières rencontres les associations formatrices qui ont la même mission que la nôtre.»
Sur le volet relatif aux conférences-débats, ces premières rencontres ont prévu deux jours de débats et de tables rondes sur des thèmes liés à la pérennisation, la transmission et la vulgarisation du patrimoine immatériel de la musique andalouse. Dris Srairi du Maroc et Abdelkader Bendaameche et Fateh Imloul d'Algérie, auront la noble tâche d'animer ces conférences. Sur le chapitre hommage, l'association organisatrice de ces premières rencontres a inscrit pour cette première édition pas moins de quinze hommages à rendre aux chouyoukh de Béjaïa qui furent des maîtres, des élèves ou des compagnons du cheikh Sadek en grande partie: «A travers ces hommages nous voulons rendre hommage à tous les 55 chouyoukh de la région de Béjaïa qui ont marqué de leur empreinte la musique andalouse et chaâbi. Pour cette première édition, nous avons inscrit quinze hommages et le reste est réservé pour les éditions prochaines inchallah», nous déclare Djamil Bouyahia, le vice-président de l'association organisatrice.
On peut citer entre autres, Boualem Bouzouzou, Saleh Keribeche, Rachid Baouche, Rachid Si-Moussa, Zoubir Saadaoui, Rabah Abdoun, Rabah Saïdi et Mokhtar Ouadah.
Par ailleurs, en plus des conférences-débats et autres expositions et travaux relatifs au patrimoine immatériel, des soirées musicales avec des récitals hawzi sont au programme chaque soir à partir de 19h. Karim Hamad et El Hadi Loukoum d'El Fekhardjia, Fayçel Benzrini d'Ibn Badja et autre Imen Sahir, une brochette de stars du genre hawzi appelées, en somme, à agrémenter les soirées des Béjaouis durant ces premières rencontres maghrébines.

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