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DES ECRIVAINS FACE À LEURS LECTEURS

Kamel Daoud, Mustapha Cherif et les autres...

Ils étaient peu nombreux en ce premier jour du Salon international du livre. Mais dès le deuxième jour et bien plus tard, ils seront très nombreux. Il s'agit des écrivains qui viennent rencontrer leurs lecteurs, leur signer des dédicaces et échanger avec eux des impressions concernant leurs écrits. Jeudi dernier au premier jour, la majorité des écrivains, et ils sont plusieurs dizaines à avoir été programmés pour animer et enrichir cet événement culturel qui gagnerait à être maintenu quoi qu'il en soit, ont préféré s'éclipser pour ne faire leur apparition qu'à partir du deuxième jour. Le premier jour leur a sans doute servi à prendre la température. Mais ce n'est pas le cas de quelques exceptions parmi lesquelles Kamel Daoud, le célèbre chroniqueur de presse mais surtout l'auteur d'un roman qui fait couler beaucoup d'encre ici et ailleurs en réalisant un succès auprès de la critique littéraire française, au point d'avoir frôlé de très près le prix Goncourt, le plus grand prix littéraire francophone. Kamel Daoud a fait son apparition jeudi à 14 h 30 au niveau du stand de son éditeur Barzakh. Ce dernier, qui a l'audace et l'exception de privilégier presqu'exclusivement le livre littéraire, propose d'ailleurs à l'occasion de cette nouvelle édition du Salon international du livre une traduction en langue arabe du roman de Kamel Daoud, «Mersault contre enquête». Le livre est ainsi disponible en langue arabe et des lecteurs qui en ont beaucoup entendu parler et n'ayant pas accès à la langue arabe pourront lire ce roman grâce auquel Kamel Daoud s'est fait beaucoup connaître non seulement en Algérie mais aussi en France et même aux Etats-Unis puisque son livre y a été traduit et publié il y a quelques mois, en anglais. Kamel Daoud ne s'est toutefois pas trop attardé au niveau du stand de son éditeur. A peine quelques livres dédicacés, quelques photos prises en compagnie de lecteurs admirateurs, et l'auteur, sans doute, très occupé, a quitté l'arène avec un dynamisme qu'on retrouve rarement chez d'autres écrivains de sa trempe, plus enclin à un certain «calme».
Mais Kamel Daoud a l'avantage d'avoir connu le succès à un âge relativement jeune, faut-il le rappeler. Comparativement à Boualem Sansal, le grand absent du Sila, qui vient d'obtenir pourtant un grand Prix littéraire en France, après avoir également failli être le récipiendaire du Goncourt, tout comme Kamel Daoud l'année dernière. Mais au grand bonheur de ses lecteurs, tous ses livres ou presque sont disponibles au niveau du stand des éditions Gallimard et en édition de poche, donc à des prix abordables. Seul son dernier roman, intitulé «2084, la fin du monde», n'existe pas sur les étals de son éditeur français.
D'autres écrivains étaient aussi au rendez-vous du premier Sila comme Mohamed Sari, présent non pas pour dédicacer ses livres mais plutôt en tant que membre du Fonds national du livre du ministère de la Culture et aussi surtout en tant que passionné du livre et en tant que lecteur. Au stand des Editions Anep (Agence nationale d'édition et de publicité», les médias, notamment audiovisuels, en ont fait leur espace de prédilection. Et pour cause, il s'agit d'un stand très fréquenté notamment par des écrivains qui ont une double casquette. Il s'agit d'auteurs ayant occupé de hautes fonctions politiques au niveau de l'Etat. Et jeudi dernier, il y avait une ancienne, très ancienne ministre, Zhor Ounissi, que le poids de l'âge n'a pas empêché d'être présente au Salon. Elle a dédicacé ses livres sous les feux de la rampe. A ses côtés, Mustapha Cherif s'est livré à cette tradition qui consiste à inscrire quelques mots sympathiques sur la page de garde de ses ouvrages en guise de souvenir.
Au stand des éditions Dalimen, Leïla Aslaoui, ancienne ministre, était là également en tant qu'écrivaine pour dédicacer ses livres, mais aussi pour parler à ses lecteurs et les écouter. Ahmed Nekkar n'est pas un ancien ministre, mais un ancien détenu de la cause berbère. Romancier en tamazight, ayant à son actif cinq livres publiés, faisait aussi partie des auteurs ayant choisi d'être là dès le premier jour. Son, espace, c'est celui dédié à l'amazighité et chapeauté par le Haut Commissariat à l'amazighité. Ils seront des dizaines d'autres écrivains algériens et étrangers à défiler sur le Sila tous les jours et jusqu'au 7 novembre prochain. Au grand bonheur des lecteurs et des lectrices. Mais aussi de la littérature qui doit être fière d'avoir autant d'amoureux et de passionnés.

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