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Mahrez Si Saber, bédéiste algérien, à L'Expression

«Je veux faire de la BD mon métier»

Fasciné par la BD depuis son jeune âge, notre artiste plasticien nous parle de sa nouvelle bande dessinée sortie aux éditions Daliman «Le mensonge», mais aussi de son expérience unique en tant que story boarder du long métrage, «La Dernière reine» de Damien Ounouri et Adila Bendimerad qui continue actuellement son périple à travers le monde...Rencontré à l'esplanade de Riadh El Feth où se tient la 15eme édition du Fibda, et ce, jusqu'à ce dimanche(aujourd'hui), le jeune bédéiste dont l'oeuvre a vraisemblablement, bien marché, auprès du public, répond à nos questions avec le sourire...

L'Expression: Tout d'abord, parlez- nous de votre présence ici à la quinzième édition du Fibda...
Mahrez Si Saber: je dois profiter de ma présence ici car il n' y a pas beaucoup d'événements comme ça. La BD m'a toujours fasciné. J'aime bien partager des histoires avec les gens, les jeunes. Le Fibda est une opportunité pour nous pour exprimer nos idées.

Un mot sur la BD que vous présentez pour donner l'envie au public de l'acquérir...
Aujourd'hui je suis présent au Fibda avec deux albums. Mon premier album est «Rygor. Un espion à Alger» qui a été édité en 2019 avec la maison d'édition Dalimen. Le second, édité également par la maison d'édition Daliman s'appelle «Le mensonge». la BD vient de sortir aujourd'hui. C'est chaud! J'ai passé presque une année à développer cette BD. J y ai consacré beaucoup de temps et beaucoup d'efforst. Elle parle d'un psychologue algérien qui vit au Canada, est très connu au Canada et qui reçoit, un jour, un message l'informant que son ami, artiste est mort. Il revient en Algérie, pour rendre hommage à son ami, faire ses condoléances et là, il découvre que son ami est décédé d'une façon mystérieuse. Il est choqué. Il commence à faire une enquête. Puisqu'il est psychologue, il peut analyser les gens, les personnalités, les archétypes algériens. On découvrira suivant le déroulement de l'histoire, chaque personnage, chaque archétype. Le psychologue finira à la fin, par découvrir les mensonges qui l'entourent, en même temps, il va se découvrir lui -même.

Outre le Fibda, où peut-on acheter cette BD et sera-t-elle disponible ailleurs?
Apres le Fibda, elle sera disponible au Sila aussi et même en librairie au tarif de 1800 da. C'est une BD en couleur.

Vous avez été le strory boarder du film «La Dernière reine». Parlez-nous de cette expérience qui a dû être spéciale..
Ce fut une expérience unique. J'ai eu l'opportunité de travailler avec des gens professionnels qui travaillent bien, Damien Ounouri et Adila Bendimerad. Ils m'ont donné cette chance. Au final c'était un beau film, une très belle équipe. J'ai été privilégié d'avoir travaillé dans ce projet. En fait, le story board est un élément très important dans le cinéma. Ça facilite beaucoup de âaches, pas pour le réalisateur, mais pour toute l'équipe de tournage, que ce soit le DOP, les décorateurs, les accessoiristes, ça facilite la communication. Ils ont juste à regarder le story board et à réviser les différents plans, comme ça tout le monde sait ce qu'il y a à faire, y compris pour les acteurs qui se rappelleront avec les images. On a fait un travail énorme avec le story board de «La dernière reine». On a même inclus des accessoires spécifiques avec des costumes spécifiques. C'est différent d'un story board d'une pub ou celui d'un court métrage, par exemple. C'était un story board très détaillé avec les portraits des comédiens, les décors exacts... Il y avait des décors dans des plages, des palais... Il fallait être très authentique quant aux différents tableaux des plans.

Ça vous a pris combien de temps pour réaliser le story board de «La Dernière Reine»?
C'a m'a pris durant toute la période de pré-production, c'est-à-dire deux mois. Avec l'équipe de pré-production, on faisait des squénces de travail, Damien Ounouri le réalisateur et moi. Sur table, il me montrait son découpage et moi, je refaisais ça, à la maison sur tablette.

Comment êtes-vous arrivé à la bande dessinée?
Depuis mon très jeune âge j'ai été fasciné par la BD. J'ai sorti ma première bande dessinée vers l'âge de 16/17 ans pour mes amis sur facebook. Ca s'appelait «The Doll sacriface» (Le sacrifice de la poupée). Dés que j'ai eu mon bac, je me suis dirigé vers l'École supérieure des beaux-arts et c'est là, où j'a eu une formation sur l'art, sur plusieurs médiums théoriques et pratique sur l'art plastique.
À ma troisième année, j'ai participé à un concours organisé par le Fibda, en collaboration avec l'ambassade de Pologne et c'est là où j'ai obtenu le Premier Prix. C'est là, où je me suis imprégné de l'univers de la bande dessinée. C'était en 2019.
J'ai eu Premier Prix. On m'a édité ma première bande dessinée. Une réédition a eu lieu l'an dernier, en 2022 et là, je reviens en force, en 2023, avec une nouvelle bd.

Vivez-vous de la BD aujourd'hui?
La BD, je veux qu'elle soit un métier. Pourquoi pas. On aurait voulu qu'il y ait plus d'événements comme ça, pour que les jeunes s y intéressent, du coup, on essaye de créer cette culture, pour que cela devienne au futur un métier rentable et humble. Pour l'instant je suis professeur de dessin.
J'enseigne aux enfants, la génération future, l'art. Je suis professeur d'art plastique dans une école privée à Draria. Je ne donne pas des cours basiqueS, de théorie. J'essaye d'innover, en organisant des ateliers, que ce soit de la peinture, de la gravure, du dessin et ça me fait plaisir de partager ce que je sais faire et de transmettre ce que j'ai appris à ces enfants..

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