L'Expression

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UNIQUE.DZ DE LOUISA BELAMRI

"Il faut croire en ses rêves"

Elle a choisi de présenter son film documentaire en exclusivité lors de la 15ème édition du Festival international Racont'Arts.

Elle a produit son premier film documentaire réalisé dans le cadre d'une résidence artistique montée suite à un appel de participation d'une ONG italienne, le Cisp. Elle a choisi de présenter son film en exclusivité lors de la 15ème, édition du Festival international Racont'Arts. Elle y était présente ainsi avec son film aux côtés d'autres vidéos de ses camarades dont certains étaient également présents avec d'autres oeuvres artistiques, entre peinture et installations. Belamri Louisa puisque c'est d'elle qu'il s'agit y exposa également un tableau qui s'inscrit dans cette thématique à laquelle tout le monde était assigné à résidence à savoir «les identités et les égalités des genres». Son film s'appelle Unique.dz C'est un film documentaire de 25 mn qui relate les récits de sept personnalités différentes de l'Algérie. «Je voulais montrer qu'en Algérie on n'était pas tous pareils. Alors que nous sommes tous différents. On se rejoint ou se ressemble sur certaines choses mais on est tous différents», précise-t-elle. De ces profils qui s'enchaînent au gré des questions/réponses nous retrouvons des profils d'homme et de femmes assez atypiques. On cite un ancien cadre qui a décidé de tout plaquer pour s'occuper de ses enfants et devenir ainsi homme au foyer laissant sa femme subvenir aux besoins de la famille, un sourd-muet informaticien de son état, qui s'est formé à l'étranger. «C'est pour dire que les handicapés ne sont pas tous limités à être peintre ou maçon, si on leur donne les moyens ils peuvent être aussi informaticiens» ajoute la réalisatrice. Parmi les autres profils nous ferons également connaissance avec un homme marié qui est podcaster et qui aime se déguiser en femme pour faire rire, aussi une femme chauffeur de taxi chez Yassir, un avocat excentrique, artiste et poète, une chanteuse qui a délaissé son métier de prof d'anglais pour se consacrer entièrement à sa passion, à savoir Hayet Zerouk, un homme qui se dit avoir toujours 20 ans dans sa tête alias le célèbre Mahi, le fervent fan de Charles Aznavour qui n'est plus à présenter. «Même à l'échelle internationale on croit qu'on est tous pareils. Ce sont des clichés reçus; je veux montrer qu'il y a des gens qui défendent leur liberté individuelle, qui ne se fonde pas dans le moule imposé social. Ce sont des personnes qui transgressent. J'ai travaillé avec une sociologue en faisant des sondages. Cela disait qu'il existait zéro homme au foyer. J'en suis certaines qu'ils en existent, mais qu'ils ne l'assument pas.» Et la réalisatrice de renchérir: «J'en suis sûre et certaine qu'il existe des gens qui voudraient croire en leur rêve et voudraient le réaliser, mais ne se donnent pas les moyens de le faire parce que cela ne se fait pas. Parce que chez nous même si tu veux faire un métier d'artiste il faut avoir un métier stable.» Et d'indiquer: «Les personnes transgressives ne sont pas souvent acceptées par la société. Montrer des gens qui sont comme nous, mais pas tout à fait, c'était cela le but. On peut être algérien, mais très différent.» Interviewé assis dans un décor assez sobre, les sept protagonistes dans ce film vont expliquer le choix de leur métier et passion. Pour Mahi, artiste comédien et chanteur, il avoue n'avoir gagné confiance en lui qu'à l âge de 40 ans. «J'aime chanter pas seulement pour moi, mais il s'agit de diffuser du plaisir aux autres aussi» avoue-t-il. L'avocat pour sa part, se dit carrément «avoir enlevé la tenue de combat» pour pouvoir être qui il est c'est-à-dire un artiste. Même s'il avoue ne pas pouvoir choisir entre les deux, car ce sont là ses deux passions qui l'animent et le font en entier». «Je me suis rendu compte très tôt que j'étais différent. J'aime provoquer en tout. L'art et le droit coulent dans mes veines et sont indissociables. Et surtout «indivisibles».
Chanteuse, la réalisatrice qui travaille déjà dans le domaine audiovisuel indique qu'elle a bénéficié d'aide d'amis qui ont été d'un précieux secours dans la fabrication de ce film. Bien qu'il donne la part belle à la parole, ce film moyen métrage nous laisse sur notre faim de par sa forme esthétique et son contenu statique sans grand approfondissement des profils interrogés. Ces derniers resteront assis tout au long du film, seul l'angle de la caméra qui changeait sans apporter d'autres éléments extérieurs comme matière à étoffer ce film dont le sujet abordé mérite tout de même d'être salué.
Il y a vraiment des personnes en Algérie qui ne ressemblent pas aux autres et qui te donnent envie de vivre et de croire en tes rêves...» conclut la réalisatrice lors d'une interview accordée durant son séjour à Tiferdoud au micro de Radio Raj.

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