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MINISTÈRE DE LA CULTURE ET ABATTOIRS D'ALGER

"Ce souci légitime est amplement partagé..."

«L'abrogation, le 6 juillet 2014, de l'arrêté du 6 mars 2013 a été simplement une mesure de cohérence juridique», peut-on lire dans un communiqué de presse...

Alors que les assises de la culture de la rentrée tardent à se mettre en place, le ministère de la Culture décide, on ne sait pourquoi aujourd'hui, de répondre aux artistes, suite à l'annonce de l'abrogation de l'arrêté du 6 mars 2013 portant «ouverture d'instance de classement des abattoirs d'Alger». Décision faite dans un arrêté daté du 6 juillet 2014, soit avant la tenue de la table ronde avec les professionnels des arts visuels qui s'était tenue pendant le mois de Ramadhan et où, faut-il le rappeler, la ministre n'avait pipé mot sur ce changement, sans doute pour ne pas bousculer les présents, dès lors très confiants et croyant fort dans les potentialité de ce dossier. Et pourtant l'eau avait déjà coulé sous les ponts depuis...Dans un communiqué de presse, envoyé hier à notre rédaction, et sur les raisons de cette abrogation, et les diverses informations ayant pu paraître à ce sujet, la ministre de la Culture a donc tenu à apporter les précisions suivantes:
«l'arrêté initial du 6 mars 2013 avait été interprété par certains artistes-peintres comme une décision de classement du site «des Abattoirs» pour en faire un espace culturel, dédié notamment aux arts plastiques. Or, il ne signifiait nullement classement des «Abattoirs» sur la liste du patrimoine culturel, mais seulement, comme son nom l'indique, une ouverture d'instance de classement».
Le ministère de la Culture qui relative les choses avec ces clarifications justifie aussi cette décision par cette constatation qui semble l'étonner lui-même: «Il s'est avéré par la suite que cet arrêté était non valide réglementairement.
Il a, en effet, été promulgué concernant un site qui était déjà, et depuis 5 ans, sous l'emprise d'une mesure réglementaire du décret exécutif n°09-112 du 7 avril 2009 modifié par le décret exécutif n°10-72 du 06 février 2010 portant déclaration d'utilité publique dudit site pour la réalisation du siège du Parlement (Conseil de la nation et Assemblée populaire nationale» et de conclure ainsi: «L'abrogation, le 6 juillet 2014, de l'arrêté du 6 mars 2013, a donc été simplement une mesure de cohérence juridique.»
Le communiqué du ministère de la Culture qui relaie ainsi le désir de communication de l'actuelle ministre Nadia Labidi, avec l'ensemble de la corporation en vue de trouver des solutions pour mener cette relance de la politique culturelle «ensemble» comme elle n'a cessé de le clamer haut et fort partout, estime: «On comprend qu'elle ait pu susciter de la déception chez certains artistes qui avaient été alors mal informés. En tout cas, le fond de la question n'est pas lié à un lieu particulier. Il réside dans la recherche de solutions à la situation des artistes ne disposant pas de lieux de production et de diffusion et qui se trouvent, de ce fait, contrariés dans l'exercice de leur art. Ce souci légitime est amplement partagé par la ministre de la Culture qui s'attelle à trouver des solutions favorables en multipliant les espaces d'expression et de créativité culturelles aussi bien en mieux, utilisant les installations existantes qu'en créant de nouveaux espaces.»
Reste à savoir si ces mots sauront convaincre les artistes.
Pour rappel, le site des abattoirs d'Alger devrait servir d'assiette au nouveau siège du Sénat et de l'APN (Assemblée populaire nationale).
Une information aussi qui avait beaucoup peiné les artistes voyant dans ce geste de lèse-majesté un nouveau signe de dénigrement envers les artistes au profit de la glorification encore et toujours, de l'omnipotence du pouvoir...

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