LA PETITE BIBLIOTHÈQUE DE L’ÉTÉ 2007
Des lectures pour les heures lentes
Avec un peu de courage et d’attention, on découvre un plaisir supérieur en lisant...
...Un bon livre. L´homme se cultive, se forme par la peine. Les bons livres sont ceux qui exigent du lecteur un effort d´amour, celui d´aller vers les choses de l´esprit. L´indifférence, la paresse, l´ennui se ressemblent, car rien ne les éprouve plus que lire. La rencontre avec un livre forge les idées, quelquefois belles, quelquefois tordues, quelquefois stériles, mais jamais inutiles. La lecture, l´état de lire, l´attitude de lire, tout cela mérite l´engagement total de nos institutions éducatives et scolaires. L´adulte sera quelqu´un qui aime à lire, un grand liseur ou non, s´il est passé ou non par la bonne école, la bonne lecture, le bon auteur.
Pour ce qui reste de l´été 2007, voici encore une liste de quelques ouvrages présentés dans la rubrique Le Temps de lire pendant l´année éditoriale 2006-2007.
Anastasia, Rachida Titah, Editions Alpha: «Un grand amour s´est concrétisé sous le trop grand charme d´un mariage mixte pour finalement sombrer dans l´incompréhension, l´incertitude et le drame à cause d´un groupe social, ici et là, rendu stupide par des croyances inhumaines, c´est-à-dire égoïstes, voire sauvages et hors de toute civilisation.»
Algérienne, Louisette Ighilahriz, Casbah Editions: «Ce récit passionnant est capable d´instruire la jeunesse algérienne par le document produit du vivant de son auteur. Par ce récit d´une militante, qui a subi la torture, on découvre une destinée vécue, comme tant d´autres, dans le drame et la souffrance de tout un peuple face à un système colonial parvenu à son absolu paroxysme rappelant inlassablement comme affirmait Pierre Vidal-Naquet dans son définitif ouvrage». Les crimes de l´armée française, Algérie 1954-1962, que la conquête et la colonisation avaient établi une dissymétrie radicale entre Français et Algériens.»
Regards sur les littératures d´Afrique, Amina Azza Bekkat, OPU: «Ce travail exceptionnel est à recommander à nos jeunes chercheurs comme un essai de qualité. J´y vois la volonté d´instruire par le texte, preuve intangible de la vivacité de nos sources naturelles et de nos ressources intellectuelles, la volonté de mettre au net les idées reçues bonnes ou mauvaises - mais, de temps à autre, au moins une fois -, je les voudrais authentiques, enfin montrées, démontrées, par ceux qui sont dans le temps et dans le ton de l´événement.»
Place de la Régence, Abderrezak Hellal, Editions Alpha: «Disons que c´est un long récit de fiction, un compte-rendu travaillé pour exposer le cas d´un personnage (un autocrate) et d´un pays conduit vers une autocratie planifiée. Tâche complexe, ardue, dérangeante, que l´auteur s´est donnée et tente d´en décortiquer les étapes.»
Ptolémée de Maurétanie, J. Lahlou et J.-P. Koffel, Editions Dalimen: «Les coauteurs nous proposent une tranche d´histoire peu connue de notre pays; et, romancée, elle est d´une excellente facture. Sans rien abandonner de ce qu´exige la difficile écriture des faits historiques et la scabreuse peinture des personnages - héros ou antihéros - les auteurs ont conservé leur allant, c´est-à-dire leur goût du juste et du logique, ´´tous deux leur amour de la liberté´´ pour expliquer ce qu´il faut apprendre de l´histoire d´un pays pour comprendre ce pays.»
Mémoires nomades, Mohammed Kali, Éditions Alpha: «Ce sont des souvenirs exhumés d´un passé fait de souffrance et d´incertitude... C´est le roman désabusé, construit, puis déconstruit pour rendre cette fiction plus vraie que la réalité de la vie quotidienne d´une société peu commune, hors de l´histoire.»
Chansons de la Casbah, Ahmed Amine Dellaï, ENAG Editions: «la caractéristique de cette publication est d´être ´´une anthologie poétique chaâbi´´, à la fois documentée, descriptive et analytique... Elle confirme, reprécise positivement le sens du genre musical melhoûn.»