L'Expression

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Le vieil homme et sa fille

Une femme de loi est rudement malmenée par son vieux de retraité, père, qui se dit être victime d’affronts répétés, de la part de sa fille unique. Cette dernière a, pourtant, presque perdu la langue, pendant toute la durée des débats …

Leïla. D. est une fragile brunette de quarante-huit ans, douée pour l'application de la loi. Or, ce quatrième mercredi du mois de novembre 2023, de très proches parents s'affrontent à la barre, pour un problème purement familial. Hadj Dahmane. R. Un vieux retraité des Chemins de fer poursuit sa fille Leïla, de «désobéissance» et «d'insubordination» à son père, du seul fait qu'elle ait donné son avis sur sa volonté de se remarier, quinze ans après son veuvage. «Elle habite chez moi aves ses trois enfants et son misérable mari, qui est derrière tous mes malheurs, et veut me diriger à quatre-vingt-cinq ans.
Je veux qu'elle cesse de me donner ses avis concoctés le soir, face au récepteur-tv, avec son diable de mari. Je ne veux plus qu'elle m'adresse la parole, ainsi que Allal. H. Son époux, cet hypocrite, (il dira même «apocrite» et vilain personnage qui ne m'a jamais respecté, ni eu de la considération pour moi, son beau-papa. D'ailleurs, je n'ai jamais assisté, il y a quinze ans de cela, aux festivités de leur union, où j'étais le grand absent! De deux choses l'une: ou ce couple de malheur me respecte, ou il dégage de chez moi! Je demande par ailleurs une pension alimentaire, et le règlement mensuel du loyer, car ils résident chez moi!
Enfin, je demande à la justice, que ces deux hideuses personnes s'excusent pour tous les désagréments causé ces derniers mois.», avait déclaré presque d'un trait la victime, éreintée d'avoir vidé, publiquement, dans une salle d'audience pleine à craquer, son sac à problèmes. La magistrate s'enquiert alors de l'état de santé du vieillard, encore debout après les déboulés crachés en plein public. «Oui, madame la juge! Je vais très bien, maintenant que je vous ai fourni tous les détails de mes gros soucis et problèmes, avec ces diables.» Elle demanda, à voix basse, à l'inculpée, de livrer brièvement sa version, sans fioriture. La femme récita un verset du Coran, et attaqua de front, la situation, en remettant en cause, tout ce que son père avait raconté sous l'effet de sa colère. «Madame la présidente, permettez- moi de vous dire d'abord et avant tout, que mon père ne nous héberge pas.
Le logement est à moi, car il m'a été légué par écrit par ma défunte mère. Donc, c'est moi qui l'héberge et non l'inverse. Par ailleurs, les problèmes ont débuté, bruyamment, depuis le jour où il a eu envie de refaire sa vie. Je lui avais fait comprendre que s'il voulait se remarier, il n'avait qu'à chercher un toit pout y vivre tranquillement avec son épouse. Il n'était pas question de vivre avec une étrangère qui pourrait éventuellement nous déranger, les enfants, mon époux, et moi.
Nous avons toujours vécu ainsi. Je ne me voyais pas supporter une femme que je n'ai jamais connue, appréciée et aimée. C'est mon droit, le plus élémentaire. Quant au versement d'une pension alimentaire, il reçoit sans compter des dinars à volonté, de la part de mon mari, et surtout de ma part. En plus, il a une assez bonne retraite, qui lui suffit largement. Il mange avec nous. Il passe tous les Ramadhans en notre compagnie, vu qu'il n'a plus de parents. Je vous en conjure de regarder comment il est proprement habillé, par moi, sa fille unique! C'est un père malheureux? J'en doute fort bien. Je n'ai, en aucun cas pensé malmener mon papa, qui a vraiment changé depuis qu'il s'est intéressé à Chahrazed. T. qui aurait pu tout de même calmer ses ardeurs au lieu de jeter de l'huile sur le feu!» La juge tapa du poing sur le pupitre pour s'élever fermement contre le fait d'avoir évoqué une personne étrangère aux faits. «Non, inculpée, en votre qualité de femme exerçant dans le droit, vous auriez dû vous passer de votre dernier commentaire.»
--Vous avez entièrement raison. Je nn'aurais jamais dû en parler. Mais que voulez vous? De l'émotion, à la colère contre mon destin, je ne pouvais que déraper! Je m'excuse auprès du tribunal et de la personne évoquée.» Sur ce, la juge passa à l'ultime étape du procès. Elle prit acte du traditionnel dernier mot, avant de fixer le verdict à la semaine prochaine. 

De Quoi j'me Mêle

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