L'Expression

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Guerre totale contre les racketteurs

Mine de rien, tout comme à Blida, la justice mène une guerre sans merci contre les pseudos gardiens de parkings.

Un autre racketteur d'automobilistes, pompeusement appelé «gardien de parking» comparait devant le terrible Abdelhamid Bourezg, le juge de Bir Mourad Raïs (cour d'Alger) avec la lourde inculpation d'acte de banditisme réprimé par l'article 242 du Code pénal. L'inculpé, la cinquantaine, reconnaît le délit mais met en avant l'introduction d'une demande d'autorisation auprès de l'APC d'Hydra; muette, l'APC.
«Et en attendant le courrier du maire, vous menacez les automobilistes qui osent «violer» votre espace sacré, protégé, chéri, pour lequel vous êtes prêt à briser un pare-brise, un phare, voire un rétroviseur, si résistance il y a!» clame le magistrat qui semble décidé à frapper d'une main de fer dans un gant d'acier ces mecs prêts à se faire du fric à tout... prix.
Le juge du siège connaît très bien la musique du «tu casques ou je casse!» formule utilisée par ces «gangsters» d'un autre âge alors que la stabilité est revenue grâce à un sacrifice lourd et cher des éléments des services de sécurité qui bossent sans relâche en vue de détruire les derniers réduits où se terrent les adeptes des gangsters des années 1930 aux States où s'était illustré le fameux Eliott Ness, même si son combat ne se limitait pas aux... parkings!
En effet, sur tout le territoire d'Alger, la seule aire où la lutte contre la prolifération de parkings sauvages est combattue avec vigueur est Bir Mourad Raïs avec Alger-Centre. Est-ce que c'est parce que ces deux daïras abritent les plus importantes institutions du pays que la vigilance est là? Nous ne saurions vous le dire, car en jetant un oeil à Oued Koriche (Bab El Oued), on se croirait dans une autre... contrée. Le commerce informel y est roi. La pagaille règne, les parkings sauvages pullulent et les fléaux avec...
A quand le coup de reins utile à la disparition de ces phénomènes qui ont tendance à se propager? C'est pourquoi, nous tenons à saluer les procès des Belalta, Bourezg, Saâda, Bedri, Bezzaoucha, Regad, Bekri, Djebbari, Amrani, Guerfi, Amraoui, Djabali et autres Ouezaâ, Hadjadj, Kouadri, Bouamrane Farida.
Pour revenir au procès du jour, disons simplement que les juges du siège n'inventent rien. Abdelhamid Bourezg a frappé fort en maniant avec beaucoup de rigueur l'article 242 (loi n°06-23 du 20 décembre 2006) de la section 8 «l'usurpation ou l'usage irrégulier de fonctions, de titres ou de noms». Et un gus qui s'autoproclame «gardien de parking» et qui n'est pas autorisé à le faire, est passible dudit article qui dispose que: «Quiconque, sans titre, s'immisce dans des fonctions publiques, civiles ou militaires ou accomplit un acte d'une de ces fonctions, est puni d'emprisonnement d'un an à cinq ans et d'une amende de 100.000 à 500.000 DA, à moins que le fait ne constitue une infraction plus grave.»
Plus clair comme article, on ne peut mieux rédiger! Le détenu, aux tempes grisonnantes, attendait sur des braises la fin du calvaire qui est à l'instant même le rude interrogatoire du magistrat qui ne s'adressait pas seulement à l'inculpé mais à l'ensemble de l'assistance qui n'aura pas l'occasion de trouver à redire à l'issue du prononcé du verdict où aucun cadeau ne sera fait à ce genre d'individus, sauf que, en l'espèce, le parquet ne devait pas interjeter appel et ainsi encombrer la cour déjà «engorgée» par de ridicules opérations statistiques qui n'aident en rien la réforme ni la modernisation.
Qui ne se souvient de cette mère de famille soupçonneuse envers le père de ses cinq enfants, d'adultère, qui a tout entrepris pour introduire un pourvoi en cassation et qui a fait des pieds et des mains pour tirer la couverture en insistant auprès du parquet général resté évidemment muet et pour cause! L'adultère n'est pas facile à prouver. Finalement, dans ce dossier d'usurpation de fonction, Abdelhamid Bourezg a infligé, outre une amende de 20.000 DA, six mois assortis du sursis, jugeant la courte détention préventive comme probablement persuasive. Na! Avis aux amateurs non encore pris...

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