L'Expression

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Feu nourri de la victime

Les procès en correctionnelle peuvent mettre en scène des inculpés ou prévenus sérieux, regrettant leurs bévues. D'autres, nous permettent d'assister à de véritables saynètes...

Le procès qui a ameuté beaucoup de proches, et connaissances des détenus, pour avoir détroussé, dans le sens propre du terme, leur généreux boss, avait tenu ses promesses. En ce sens que d'emblée, les prévenus ont de suite reconnu leur forfait, pour, dirent-ils, voir leur peine être allégée. Un procès comme on aimerait en voir, assez souvent. La cour était sens dessus- dessous lors de l'arrivée, en grande pompe, des deux fourgons cellulaires, bien et solidement accompagnés de forces de police, vigilantes comme jamais, ils n'auront été. Ces voitures de transport de détenus venant des «quatre Ha» d'El Harrach, étaient pleines de prévenus à rejuger en cette fin d'année 2023! Dès leur descente en fin de parking de la vaste courette de la cour du Ruisseau-Alger, les détenus se dirigèrent vers les salles prêtes à les recevoir pour des audiences sereines. Cependant, il y avait ce jour-là, deux très jeunes prévenus-détenus, qui gigotaient avant même leur présentation au trio de juges du siège, présidé par une dame de fer, dit-on, dans les milieux des «robes noires», qui précisent par ailleurs, que cette juge est, très sévère,.o-.k, mais intègre à souhait. Au moment de leur comparution, Wassim. F. Vingt et un an, et Waïl. F. Vingt- cinq ans, qui sont par ailleurs, deux cousins nés au Moyen-Orient, par la grâce du métier de leurs parents, firent un mini tapage qui en disait long sur leur capacité à parasiter l'audience. «Alors, vous êtes en forme, d'après le numéro que vous venez de ‘'jouer'' sur les marches d'escaliers?» balança, la magistrate, qui voulait par là, probablement, inviter les deux prévenus à plus de respect des lieux, qui les verront, peut- être, correctement jugés. Dehors, il pleuvait à torrents, comme c'est souvent les cas, à Oued -Kniss (Ruisseau-Alger), lorsqu'un gros orage était de passage sur l'avenue «du chahid Mahmoud Boudjaâtit» de Kouba! L'assistance qui se trouvait dans la salle, était heureuse de ces quelques «larmes» célestes, en cette fin du mois de novembre 2023. Mais le vrai spectacle aura lieu ici, en pleine salle d'audience, lorsque les deux prévenus firent leur apparition. C'étaient des cousins peut-être, mais, en les regardant de si près, cela n'avait rien à voir. Wassim était un très beau blond et trapu. Waïl. F. lui, était plutôt, un brun-foncé, de grande taille, et élancé. La juge les informa de leur situation: «Vous avez écopé d'une peine d'emprisonnement ferme de quatre ans, chacun, au tribunal pour avoir piqué des objets ne vous appartenant pas, dans le magasin qui vous employait, depuis maintenant presque trois années, depuis l'intrusion du corona. Et le paradoxe est là: Hadj Abdeslam. R. vous a employés, au moment où le «Covid - 19» poussait les gens à rester chez eux! Quelle ingratitude! Le patron vous avait permis de bien gagner et honnêtement votre vie, et vous le récompensez en le déplumant de ses biens. Sincèrement, je ne vois pas ce que vous préaparez pour votre défense. Je plains vos défenseurs, qui ont dû se casser la tête, durant longtemps, avant de préparer votre défense! Le patron, debout en sa qualité de victime-partie civile, refuse de les regarder, les dévisager, ou de s'intéresser à eux, les ingrats qui ont été recrutés au moment même, où les entreprises mettaient leurs employés en congé, «ultra-forcé». «Qu'espérez-vou? Une indulgence? Non, vous ne l'aurez jamais, puisque même la Clémence de l'Eternel, ne vous frôlera pas! Voler son bienfaiteur! Allez au diable. Cependant, je maintiens mes groses demandes en dommages et intérêts, surtout que depuis cette maudittyre affaire, je n'ai eu que des dépenses, en délaissant complètement mon bien, que je préfère fermer, plutôt qu'à le remettre entre des mains pas si sûres que cela!» La victime avait terminé son «mini-réquisitoire», sans incident. Auparavant, les deux prévenus, qui s'attendaient au couperet, et de la victime, ainsi que du parquetier, qui a réclamé cinq ans au lieu des quatre, écopés devant le juge de la 1ère instance. L'avocat des deux détenus avait axé son intervention sur le fait que ses deux mandants avaient tout reconnu, en bloc, devant les enquêteurs, le procureur de permanence, le tribunal et aujourd'hui, la chambre correctionnelle de l'honorable cour. Après avoir entendu le dernier mot des inculpés, le président mit le dossier en examen sous huitaine .

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