Annaba enchante

Comme de coutume, la wilaya d'Annaba à une fois de plus dissipé les appréhensions, quant à la réussite du CHAN. De la beauté de ses infrastructures sportives et touristiques jusqu'au niveau exemplaire du public, en passant par l'hospitalité de ses habitants, Annaba a dévoilé le visage d'une échelle de valeurs honorable. En effet, au moment où l'on appréhendait un tant soit peu, certaines défaillances et comportements, la réalité était toute autre. Si les pouvoirs locaux ont mené une véritable course contre le temps afin d'être prêts aux rendez-vous, les habitants eux ont manifesté, un civisme hors pair. Si les pouvoirs de la wilaya, ont relevé tous les défis pour que les deux stades homologués pour abriter les entraînements et les matchs des équipes participantes, soient prêts avant même les délais, le forcing de l'exécutif chacun selon son secteur a réussi son challenge, pour une prise en charge exemplaire des délégations africaines. Le tout couronné par un civisme citoyen, jamais égalé en pareilles circonstances internationales. Ce championnat d'Afrique des nations de football des joueurs locaux (CHAN 2022) était une occasion pour que la ville d'Annaba puisse montrer son lustre d'antan. Au sein d'un confort aux standards internationaux, procuré par des prestations hôtelières sans faille, les délégations et les équipes africaines étaient plus que subjuguées. À cela s'ajoute la visibilité et la cohérence dans la gestion de l'évènement à tous les niveaux. Au-delà, c'est le grain de «sucre» que vient ajouter l'ambiance festive créée dans les stades par les supporters, déplacés de toutes les wilayas de l'Est pour supporter les équipes africaines. C'est pour dire que les Algériens amoureux par leur nature du ballon rond, ont afflué depuis le début du championnat sur le stade du 19- Mai 1956 pour voir des équipes, qu'ils ne voyaient autrefois qu'à la télévision.
Ambiance conviviale
Dans les gradins, des familles, des groupes de jeunes filles et garçons en grand nombre ont assisté aux différents matchs au sein d'une organisation et une cohabitation de «genre» parfaite. Un état d'esprit à la connotation civique pas étrangère aux habitants d'Annaba. Cette wilaya réputée pour le bon vivre de ses habitants, son hospitalité et sa grande diversité sociale. Une situation surprenante qui a nécessité une halte de Djamel Eddine Berrimi, wali d'Annaba qui a salué la forte présence des familles dans les tribunes du stade et surtout le comportement honorable des supporters. Les quatre équipes africaines, à savoir la République du Congo ayant affronté l'équipe de l'Ouganda et l'équipe de la Côte d'Ivoire contre celle du Sénégal, ont étaient fortement soutenues par les supporters annabis, en signe d'amitié entre toutes les nations africaines. Cela relève également de la conscience citoyenne quant à la réussite de ce CHAN, dont l'impact vise la CAN de 2025, à laquelle l'Algérie est candidate. Celle-ci qui selon tous les indices serait accordée à l'Algérie, surtout que tous les responsables de la FIFA, CAF et autres responsables de fédérations de football africain, sont quasi favorables à ce que notre pays l'emporte. C'est pourquoi, Annaba et ses habitants ont, aujourd'hui et plus que jamais, le devoir d'apporter la contribution nécessaire pour que l'Algérie renforce les chances de sa candidature à la CAN 2025. Il faut dire que le défilé des responsables africains dans les villes algériennes n'est pas fortuit. A priori les visites des responsables des organisations sportives africaines, sont des visites d' inspection des structures, infrastructures sportives et hôtelières, dont dispose notre pays, ou la connotation raisonne déjà, d'une prochaine organisée par l'Algérie.
Un avant-goût de la CAN?
Jamais l'Algérie n'a été aussi proche de l'organisation de la coupe d'Afrique des nations 2025. Le dépôt de la candidature officielle de l'Algérie par la Fédération algérienne de football (FAF), renseigne sur les moyens importants dont s'est dotée l'Algérie au cours des dernières années. L'illustration a été faite, lors des Jeux méditerranéens organisés, il y a quelques mois à Oran. Une édition dont l'organisation est qualifiée de meilleure de l'histoire des Jeux. Ce pari réussi par les pouvoirs de l'État a prouvé que l'Algérie est l'État de tous les challenges. Et sa candidature pour organiser la CAN 2025 n'est autre qu'un défi pour lequel l'Algérie compte retenter l'expérience avec une compétition bien plus importante sur tous les aspects. Hormis l'édition de 1990, organisée en Algérie, depuis, plusieurs dossiers de candidatures ont été déposés durant les dernières décennies, mais c'est la première fois que le dossier algérien semble avoir toutes ses chances. Au sein d'un duel Algérie-Maroc qui se dessine alors que d'autres pays africains songent à une candidature à l'image du Sénégal, L'Algérie est la seule à avoir le potentiel et les moyens nécessaires pour prétendre à l'organisation de la CAN 2025. En témoigne l'existence d'au moins cinq enceintes sportives aux standards internationaux, capables de recevoir des matchs de coupe d'Afrique des nations. À titre indicatif le stade du 19-Mai-1956 d'Annaba (56 000 places), le stade du 24-Février de Sidi Bel Abbès (45 000 places) ou encore le stade Chahid-Hamlaoui de Constantine (23 000 places). À ceux-là s'ajoutent les quatre nouvelles infrastructures de classe mondiale, réalisées au cours des dernières années. En plus de ces nouveaux stades s'ajoute le mythique stade du 5-Juillet d'Alger. Au-delà, les pouvoirs de l'État sont prêts à mettre le paquet pour renforcer les avantages de l'organisation de la CAN 2025 en Algérie. En effet, le président de la République Abdelmadjid Tebboune a, lors de l'inauguration du stade de Baraki «Nelson Mandela», annoncé la réalisation de deux nouveaux stades de football à Ouargla et Béchar. Dans le même contexte, le chef de l'État a, rappelons-le, annoncé aussi le lancement du projet d'extension, de modernisation et d'installation de la toiture au niveau du stade olympique du 5 -Juillet, faisant état d'autres projets à la hauteur des ambitions de notre jeunesse et du niveau atteint par l'Algérie dans les grandes compétitions sportives internationales comme les Jeux méditerranéens 2022 à Oran, le dernier Championnat arabe et l'actuel championnat d'Afrique des nations de football des joueurs locaux (CHAN). Quoi de mieux ou qui dit mieux pour prétendre à l'organisation de la CAN 2025 qui semble désormais à portée de main. Ce qui laisse supposer que les responsables de la Confédération africaine de football (CAF) pourront juger dans des conditions réelles les capacités du pays à accueillir une compétition d'une telle envergure.
La convivialité à l'africaine
En réalité, l'Algérie n'a jamais été aussi proche d'organiser une deuxième coupe d'Afrique des nations. Désormais la balle est dans le camp des pays rivaux appelés à faire part des atouts et des soutiens dont ils disposent. Car, jusqu'à preuve du contraire, la balance a de fortes chances de se pencher pour l'Algérie. Mais si l'Algérie se rapproche lentement mais sûrement de l'organisation de la CAN 2025, c'est aussi grâce à la volonté manifestée par tout un chacun, à vouloir se démarquer par l'organisation de ce CHAN. Annaba est l'une des villes qui a su refléter une image exceptionnelle, tant en matière d'organisation, d'accueil et d'ambiance festive en l'honneur de ses hôtes africains. Les convives de Annaba ont exprimé leur satisfaction de se trouver dans cette ville hospitalière.
Annaba, la sirène de la Méditerranée a ouvert ses portes à ses hôtes africains, avec une hospitalité sans frontière. Une hospitalité manifestée dans la pure tradition en l'honneur du ministre du Sport ivoirien en visite à la ville des Jujubes. La délégation ivoirienne a été accueillie par le wali d'Annaba, Djamel Eddine Berrimi et le directeur de la jeunesse et des sports de au siège de la wilaya, avant de rendre une visite à l'équipe hébergée dans l'un des hôtels de luxe de la ville. Pour la circonstance un dîner a été organisé, par le président du conseil municipal de Séraidi, dans l'un des restaurants traditionnels de la commune de Séraidi, afin de faire connaître l'art culinaire de la wilaya. Accompagné d'une importante délégation, le ministre de la Jeunesse et des Sports ivoirien a été subjugué non seulement par l'accueil, mais surtout la beauté du site des monts de l'Edough qui culminent à plus de 900m d'altitude. Au sein d'un décor typique annabi et un service plus que parfait, le menu présenté ne pouvait que procurer de la satisfaction aux invités de cette wilaya qui s'est démarquée comme il se doit.