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Cadre de vie à Béjaïa

La colère couve à Taghzouit

Situés à la périphérie de la ville de Béjaïa, les villages de Taghzouit, Targa Ouzemour , Aïn Skhoune et Bouhoual manquent de tout. La colère est insoutenable.

Ces dernières années, plusieurs villages ont vu le jour à la périphérie de Béjaïa. Ils ne cessent d'étendre leurs tentacules avec des besoins toujours aussi importants en matière d'eau potable, d'énergie, de routes, de réseaux d'assainissement et autres demandes en matière d'infrastructures sociales... Ces localités sont montées plusieurs fois au créneau, afin de crier leur ras-le-bol, quant à la non-satisfaction de leurs revendications. Leur cadre de vie est restée inchangé malgré les démarches initiées auprès des autorités locales et de la wilaya, avec qui le collectif, constitué d'associations dûment agréées, s'est réuni, dont la dernière rencontre remonte à fin mars. «En l'absence de réponse à nos nombreux rappels et face au mécontentement de nos concitoyens des villages du collectif des associations vis-à-vis de la situation sociale endurée depuis plusieurs années et qui demeure sans prise en charge à ce jour par les autorités concernées, nous regrettons vivement le non-respect de vos engagements», écrit le collectif dans une lettre adressée au wali de Béjaïa et dans laquelle les associations rappellent les préoccupations soulevées une nouvelle fois à travers une plate-forme de revendications. Dans ces villages, il ne fait pas bon vivre.
Des quartiers à l'abandon
Les manquements sont partout et empestent la vie des habitants. L'école primaire de Taghzouit, qui accueille 1350 élèves avec une moyenne de 80 élèves par classe en double vacation, est dépassée. L'inscription de nouvelles écoles primaires, d'un CEM, d'un centre de formation professionnel et d'un lycée dans cette zone de 80 000 habitants, est l'une des revendications du collectif. La réalisation d'u château d'eau pour mettre fin aux pénuries récurrentes d'eau potable, qui obligent les citoyens à recourir à l'approvisionnement en eau à 1000 dinars la citerne. Une assiette de terrain est disponible à cet effet, à Ikouvav, indiquent les habitants qui exigent également l'accélération de la cadence des travaux du nouveau réseau d'AEP et la rénovation du réseau existant. Au plan de l'assainissement, la revendication porte sur la rénovation des réseaux existants, la réalisation de nouveaux réseaux dans divers quartiers. Le curage et la canalisation des oueds sont les impératifs de l'heure à prendre en charge dans des délais requis. Il en est de même pour le drainage des eaux pluviales. Les projets en rapport à ce chapitre inscrits depuis des années ne sont pas réalisés à ce jour. Il s'agit de mettre fin en urgence aux réseaux défectueux et anarchiques, ainsi qu'à l'éradication des fosses septiques existantes au niveau de plusieurs quartiers pour mettre un terme aux problèmes d'infiltrations pouvant porter atteinte à la santé publique. L'insécurité et l'absence totale des infrastructures administratives compliquent le quotidien des habitants contraints à des déplacements onéreux. De ce fait, le collectif revendique la réalisation d'une sûreté urbaine, une agence de paiement Sonelgaz, une antenne postale, et une polyclinique. Dépourvue d'infrastructures sportives et culturelles, la prise en charge des jeunes est l'autre impératif à résoudre dans la région de Taghzouit par l'inscription de projets sportifs et culturels dont les stades de proximité, les aires de jeux, une maison de jeunes et une bibliothèque. Les associations préconisent la réalisation d'un complexe omnisports et un parc zoologique et d'attraction, au niveau de la Bourbiaâ. Le revêtement des quartiers et des impasses devient une nécessité. Il est aussi important de réfléchir à l'élargissement de la route principale et la relance des projets inscrits, dont 65% ne sont pas réalisés à ce jour.
Menace sur les écoliers
De nombreux quartiers ne sont pas éclairés. L'installation des nouveaux transformateurs d'une grande puissance est à même de mettre fin aux chutes de tension et des coupures répétitives. Il en est de même pour ce qui est de l'alimentation en gaz de ville de certains quartiers ainsi que la prise en charge des projets d'électricité des quartiers actuellement bloquée entre l'APC et Sonelgaz. Cette dernière doit réfléchir sur la manière de déplacer ses supports gênants en recourant aux façades des immeubles. L'augmentation du nombre d'autobus et la création des nouvelles lignes vers Bouhawal, Thakarkarth, Targua Ouzemour, Ikouvav et Thala Oumyal est une exigence de l'heure tout comme l'élargissement des lignes existantes dont Sidi Ahmed-Boulevard Amirouche, Ighil Ouazoug vers Aïn Skhoune- Université vers PK17 Altik, Targua Ouzemour vers R.N.24 et Taghzouit vers RN24. Le manque flagrant d'abris de bus et la réorganisation des points d'arrêts de bus ainsi que l'implantation des panneaux d'indication et la signalisation routière inexistante préoccupent les habitants qui réclament un nouveau plan de circulation efficace au niveau de la ville pour mettre fin aux bouchons pendant les heures de pointes. L'hygiène et l'environnement ne sont pas en reste puisque dans sa plate-forme de revendications, le collectif cite l'inexistence des bacs à ordure ménagères au niveau des quartiers alors que des camions de ramassage des déchets ménagers ignorent certains quartiers. 

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