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Mostefa Ben Boulaïd

L’irréductible des aurès

Le nom de Mostefa Ben Boulaïd est intimement lié au groupe des six historiques. Irréductible et profondément pétri de l’enseignement du PPA Mtld, ce chef historique et orfèvre de la guerre de Libération nationale, a formé, aux côtés de Mohamed Boudiaf, Larbi Ben M’hidi, Rabah Bitat, Didouche Mourad et Belkacem Krim, le noyau précurseur du sursaut révolutionnaire de novembre 1954.
Redoutable guerrier dont les mérites ont été reconnus par la France, notamment lors de la campagne d’Italie. Il milita, à l’issue de sa démobilisation après la Seconde Guerre mondiale, dans les rangs du Parti du peuple algérien PPA de Messali Hadj, puis du Mtld. Il fut par la suite une cheville ouvrière dans le fer de lance de la guerre de Libération nationale, à savoir l’OS. C’est au sein de celle-ci qu’il se voua corps et âme à la formation politique et militaire des jeunes Algériens. Il procéda ensuite à l’acquisition d’armes en les achetant avec ses propres deniers et participa à l’hébergement des militants pourchassés par les autorités coloniales. Il dut superviser personnellement la distribution des armes à ces militants. En 1948, il participa aux élections à l’Assemblée algérienne et obtint une large victoire. Cependant, les résultats furent falsifiés par les autorités françaises. Membre du comité central du PPA-MTLD, il romput avec les membres de ce comité lors de la crise qui opposa les centralistes à Messali Hadj. En mars 1954, il fut l’un des fondateurs du Comité révolutionnaire d’unité et d’action Crua et présida la « réunion des 22 » du 25 juin 1954 dans une villa du Clos Salambier appartenant à Lyès Deriche à Alger. Les vingt-deux se prononcèrent alors « pour la révolution illimitée jusqu’à l’indépendance totale. Ben Boulaïd était responsable de la zone I, dans les Aurès et où il dirigea les premières actions du 1er novembre 1954. En 1955, il se rendit en Libye pour approvisionner les moudjahidine en armes. Il participa aux deux batailles d’Ifri el blah et Ahmar Khaddou. Il fut arrêté le 11 février 1955 en Tunisie, condamné à mort par le tribunal de Constantine, il est incarcéré à la prison centrale de Constantine. Il réussit à s’évader de prison en compagnie de Tahar Zbiri en novembre 1955. Revenu au maquis, Mostefa Ben Boulaïd tombait au champ d’honneur le 22 mars 1956 avec un de ses proches collaborateurs, Abdelhamid Lamrani à la suite de l’explosion d’un poste radio piégé parachuté par l’armée française.

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