Affaire du port de Skikda
Durcissement des peines et acquittements
Traitant, en appel, l'affaire de corruption ayant entaché le port de Skikda, la justice a durci les peines pour les 32 accusés, dont le président-directeur général de l'Entreprise portuaire de Skikda. Les mis en cause sont poursuivis pour dilapidation de deniers publics, abus de fonctions, octroi d'indus avantages et exploitation illégale de biens publics, établissement d'un rapport révélant des faits matériellement incorrects, et dissimulation de documents. Les prévenus sont également estés en justice pour détournement de fonds des oeuvres sociales, causant un préjudice financier de 8 milliards de DA et l'envoi gratuitement de personnes extra-entreprise en voyage gratuit à l'étranger. Outre ces chefs d'accusation, l'ex-P-DG de l'EPS de Skikda est, en plus, accusé du financement de la campagne électorale des législatives de 2017, du défunt ex-ministre des Travaux publics et ancien député de l'APN, Boudjema Talai. Des affaires de corruption ayant conduit, rappelons-le, 33 responsables à la barre. Condamnés en première instance à des peines allant de trois à un an et ,six mois de prison ferme, ils ont vu leurs peines durcies lors du procès en appel, tenu lundi. Ils sont condamnés à des peines allant de un à cinq ans de prison ferme, même si certains ont été acquittés. Ainsi, l'ex-P-DG de l'entreprise portuaire et l'ex-président du comité de participation (CP), ont écopé de 5 ans de prison ferme, assortie d'une amende de 300 000 DA, avec mandat de dépôt. Les autres responsables et les cadres de l'entreprise portuaire, ainsi que des opérateurs économiques, dont l'un des fils de l'ancien SG du FLN, Amar Saâdani, ont été condamnés à trois et à un an de prison ferme, assortie d'une amende de 200 000 DA Signalons que le représentant du ministère public avait requis des peines de 8 à 10 ans de prison à l'encontre de l'ensemble des accusés.
