L'Expression

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Au deuxième jour du bac

Des sujets abordables et de la triche

Une dizaine de cas de tricherie ont été signalés à travers le territoire national, à l'image de la jeune fille qui a utilisé des lunettes d'espionnage équipées d'un bluetooth,mais pas de fuite de sujets, ni fraude massive...

Les choses sérieuses ont commencé, hier, pour les candidats au baccalauréat. Après un premier jour qui a fait office de «tour de chauffe» avec les épreuves d'arabe et de sciences islamiques,les candidats avaient rendez-vous, lundi matin, avec les mathématiques. Rassemblés devant les centres d'examens dès les premières heures de la matinée, on pouvait lire les signes de stress sur leurs visages. Ces jeunes adolescents étaient inquiets. Certains priaient en récitant des «douaà», d'autres étaient isolés, alors que la majorité révisait une dernière fois les formules mathématiques. Dès que la cloche a retenti, ils se sont dirigés comme des robots dans leur salle d'examens. 4heures de dur labeur les attendaient. Après 2 h, les premiers élèves commençaient à sortir. Ils étaient en pleurs. «Les deux sujets de maths étaient très difficiles», affirmaient-ils avec un visage défait. Sana assure que c'est la «fonction mathématiques» qui lui a posé problème. «Je crois que je l'ai complètement ratée. En sortant, je me suis rendu compte que le graphe ne ressemblait pas à celui de mes camarades», assure-t-elle avant de fondre en larmes. Bilel, lui aussi, a été «victime» de la fonction. «Je ne m'attendais vraiment pas à ça. L'examen était très difficile, surtout en ce qui concerne «Dala» (fonction, ndlr)», atteste t-il. «On a eu quatre fonctions dans un seul exercice», déplore ce candidat dans la filière maths techniques. Quelques mètres plus loin, dans un autre centre d'examens, on rencontre Lamia. Elle semble en état de choc. On «ose» quand même l'interrogation si l'examen s'était bien passé. «Non», répond-elle sèchement. «Je ne m'attendais pas à ce qu'il y ait «el moutataliyate» (suites mathématiques, ndlr) dans le sujet. L'exercice était difficile. C'est mon point faible»,poursuit-elle d'un air désespéré. Le temps passe, les avis sont de moins en moins tranchés. On rencontre des élèves qui ont trouvé le sujet moyen, tandis que d'autres estiment qu'il est à la portée de tout le monde, voire très facile. «Il était plus facile que celui que nous avons eu durant le bac blanc», estime, Fouad, qui semble être un élève studieux. Sarah est du même avis. «Le sujet était à la portée de tous. Ceux qui disent le contraire, n'ont rien fait durant toute l'année», dit-il d'un air catégorique. Pour Sofiane, le sujet n'était pas facile, mais pas trop difficile. «Un élève moyen peut se débrouiller», souligne t-il. Les avis sont donc globalement partagés sur la difficulté de l'examen de maths, même si une petite majorité l'a trouvé plus ou moins difficile. D'ailleurs, au terme de l'épreuve, des élèves se sont rassemblés devant le centre d'examens pour comparer leurs réponses. À la lecture de ces dernières, certains ont affirmé qu'ils allaient renoncer à la suite du baccalauréat,car le coefficient des mathématiques pour les filières scientifiques est de cinq alors qu'il est de six pour les matheux. Amis et parents tentaient de les convaincre de ne pas abandonner et d'aller jusqu'au bout! «Rien n'est perdu», leur disaient-ils en les récupérant. Après quelques heures de repos, ils sont revenus l'après-midi pour passer l'épreuve d'anglais. Celle-ci leur a plus ou moins remonté le moral avec un sujet plus «ou moins facile». Ils sont sortis plus contents, plus sereins que lors de la matinée, pour affronter une nouvelle journée qui s'annonce aussi difficile avec une matinée où ils devront de nouveau «affronter» les matières essentielles. La philosophie pour les littéraires, les sciences pour les scientifiques, la technologie pour les matheux et la gestion économique et financière pour les élèves de gestion. L'heure est donc aux révisions sauf pour certains «canards» boiteux qui préfèrent «peaufiner» leurs techniques de tricherie malgré les risques qu'ils encourent. D'ailleurs, une dizaine de tricheurs ont été exclus à travers le territoire national. À l'image de Djelfa où six candidats ont été exclus pour fraude. Néanmoins, c'est la candidate de Skikda qui a défrayé la chronique en utilisant des lunettes d'espionnage équipées de bluetooth.
Les surveillants l'ont démasquée. Comme le reste des «tricheurs», elle a été exclue du reste des épreuves. Tous risquent une interdiction de passer le bac pendant 5 ans, et peut-être même des poursuites judiciaires qui pourraient les mener vers la prison. Pendant ce temps, la connexion internet continue d'être coupée sur tout le territoire national à l'heure du déroulement des épreuves. En tout cas, aucune fuite de sujets ou fraudes massives n'a été pour le moment enregistrée. C'est déjà ça...

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