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Tizi Ouzou

Dans l’anarchie

Les constructions immobilières privées qui ont utilisé, anarchiquement, le foncier, ont reculé avec l’arrivée des programmes nationaux de logements.

Les prix ont légèrement baissé mais le travail aussi. Le secteur de l'immobilier a connu une grande dynamique, tant sur le plan du travail que sur le plan des transactions commerciales.
En effet, au niveau des chantiers, c'est carrément le ralenti. Beaucoup d'entrepreneurs interrogés dénoncent cette récession par la hausse des prix des matériaux de construction. Cette baisse de l'activité dans la construction a induit, de son côté, une baisse de l'offre de travail sur les chantiers. Ainsi, l'on a constaté la baisse des prix des logements même si cette tendance n'est pas très visible.
En effet, dans les chantiers, c'est le silence qui règne. «Il y a quelques mois, l'ambiance était très animée dans le chantier, avec des dizaines d'ouvriers, voire des centaines lorsque les travaux battaient leur plein. Aujourd'hui, comme vous le voyez, vous entendez un coup de marteau par-ci, un autre par-là. Les chantiers sont fantomatiques. La main-d'oeuvre n'est pas de mise parce que les entreprises n'ont pas de matière première», explique un chef de chantier dans la ville de Draâ Ben Khedda qui a connu, ces dernières années, un véritable boom économique. Dans un autre chantier. Les travaux sont aux décorations internes. Alors nous avons tenté de sonder le climat au niveau des ventes. «Absolument rien.
Les gens n'achètent pas malgré la baisse des prix. La crise de Covid-19 a touché tous les ménages. Les gens ne cherchent même plus les achats par prêts bancaires. Ils craignent de ne pas pouvoir rembourser. Il faut dire aussi que la faiblesse du pouvoir d'achat des ménages a fait que les budgets pour les achats de voitures et d'appartements ne sont pas au programme des familles qui ne pensent plus qu'à couvrir les dépenses alimentaires et la scolarité des enfants», explique un entrepreneur de la ville de Tigzirt.
Alors faute de vente, beaucoup recourent à la location, notamment dans les villes littorales. «J'ai loué la majorité de mes appartements dans la ville de Tigzirt.
Les estivants louent par semaine ou par mois. À présent, il ne reste aucun appartement libre.
Le programme est complet jusqu'à septembre», explique un autre entrepreneur de la même ville qui affirme avoir arrêté ses chantiers jusqu'à nouvel ordre. En fait, le boom, c'est terminé. Le secteur immobilier a pris le sens de la courbe vers le bas. Enfin, il convient de noter que la ville de Tizi Ouzou qui a connu un boom durant les années 90, a vu la construction dans sa nouvelle ville stoppée à cause de l'anarchie qui y a régné dans le secteur. Les constructions immobilières privées qui ont utilisé anarchiquement le foncier ont reculé avec l'arrivée des programmes nationaux de logements. D'ailleurs, avec le lancement de ces programmes, le pôle d'excellence a concentré tous les chantiers avec une baisse notable des transactions immobilières.
Les autres formules LPA, LPP et le logement social ont coupé court à ce commerce florissant, mais qui a vécu dans l'anarchie totale.

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