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Le ministre malien des Affaires étrangères à Alger

Comment réactiver l’Accord d’Alger?

Les ingérences étrangères et la connexion trafiquants-terroristes qui prennent pour théâtre son territoire, compliquent considérablement l’équation malienne.

Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, s'est entretenu, hier, à Alger, avec son homologue malien, Abdoulaye Diop. Les deux hommes ont discuté de l'Accord d'Alger de paix et de réconciliation au Mali.
Le ministre malien de la Réconciliation nationale, le colonel Ismaël Wagué, qui a la charge de la mise en oeuvre dudit accord de paix a pris part à la rencontre à trois. Il va sans dire que les entretiens qui «ont porté sur les relations bilatérales et les moyens de leur développement», comme le souligne un communiqué des AE, ont très vite bifurqué sur «les perspectives de redynamisation et de renforcement de la cadence de mise en oeuvre de l'Accord de paix et de réconciliation en collaboration avec toutes les parties maliennes».
L'Algérie qui oeuvre à la stabilité sociale et politique du Mali, notamment du nord de ce pays, a toujours mis en avant l'urgence d'appliquer l'accord de réconciliation, «dans le cadre des mécanismes de suivi de (sa) mise en oeuvre», précise le communiqué.
Les deux ministres maliens sont arrivés avant-hier soir à Alger, porteurs d'un message de la part du président malien de la Transition, Assimi Goïta. Cette visite fait écho à celle effectuée par Lamamra à Bamako. Le ministre des Affaires étrangères y était en qualité d'Envoyé spécial du président Tebboune. Le déplacement de Ramtane Lamamra renvoie à la volonté algérienne d'intensifier les consultations algéro-maliennes. Celles-ci portent essentiellement sur les défis politiques et sécuritaires auxquels le Mali doit faire face, depuis 2013, après la guerre de l'Otan contre la Libye.
Le pays qui a eu faire le constat de l'échec des opérations militaires françaises Serval et Barkhane tente de trouver une voie de sortie de crise dans un contexte régional qui lui est défavorable, en raison notamment d'une désolidarisation des pays de la Cédéao, notamment.
Ce pays qui a connu deux coups d'État en l'espace de quelques années met tous ses espoirs sur l'accord inclusif de paix et de réconciliation, signé en mai 2015 à Alger. Jamais totalement mis en oeuvre, le document signé par l'ensemble des acteurs de la crise malienne demeure d'actualité et est défendu par la communauté internationale comme la seule issue au conflit qui déchire le Mali. Il est évident que les ingérences étrangères et la connexion entre le grand banditisme et le terrorisme qui prennent pour théâtre le territoire malien compliquent considérablement l'équation.
La mission de l'Algérie consiste justement à aider le Mali à créer les conditions politiques, à même de redresser la situation sécuritaire. La récente visite à Bamako de Lamamra poursuivait cet objectif. Le ministre «a eu plusieurs entretiens bilatéraux et multilatéraux dans le cadre des relations algéro-maliennes et des efforts pour instaurer la paix et la réconciliation au Mali», précise la même source. Sur place, il a été surtout question «d'accélérer la cadence de mise en oeuvre de l'Accord de paix et de réconciliation issu du Processus d'Alger, compte tenu de son extrême importance dans la préservation de l'unité, de la souveraineté et de la stabilité de la République du Mali et de la région entière», ont relevé les deux parties.
On retiendra enfin que le chef de la diplomatie algérienne s'est entretenu, au siège de l'ambassade d'Algérie à Bamako, avec des représentants des mouvements maliens signataires de l'Accord d'Alger.

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